Christine Arrighi, députée en Haute-Garonne, et Julien Bayou, à Paris, présentent une proposition de loi pour interdire les jets privés.
L’attaquant du PSG Neymar, l’homme d’affaires Patrick Drahi, ou encore les groupes Bouygues, Pinault et JCDecaux possedent tous un jet privé. Selon le magazine Challenges, quarante jets sont détenus par des membres du classement des 500 plus grandes fortunes de France ou par des groupes du CAC40. Des avions que certains ne veulent plus voir.
Christine Arrighi (Nupes), députée de la 9e circonscription de la Haute-Garonne, et Julien Bayou, élu à Paris, présentent une proposition de loi pour interdire les jets privés.
« C’est la mesure qui pénalise le moins de monde pour l’impact le plus grand et le plus immédiat en faveur du climat », font remarquer les députés. « Au cours des dernières années, les émissions de dioxyde de carbone produites par les jets privés en Europe ont augmenté de manière significative, +31% entre 2005 et 2019. »
D’après l’ONG européenne Transports et environnement, un jet privé peut émettre deux tonnes de CO2 en une heure alors que le bilan carbone d’un Européen lambda est de 8,2 tonnes par an. Et ces appareils sont 5 à 14 fois plus polluants que les avions commerciaux, à cause de leur taille, du faible nombre de passagers transportés, mais aussi des distances parcourues qui peuvent être très courtes.
« Dans le contexte actuel d’urgence climatique, de demande de décarbonation de chaque secteur et d’appel à la sobriété, le jet privé est une aberration », selon les députés. Ils font remarquer que ces derniers bénéficient pourtant de plusieurs avantages.
Les vols effectués par des jets privés ne font l’objet d’aucun encadrement en matière de distance parcourue. Aussi, le carburant utilisé pour faire voler les jets privés est entièrement exonéré de taxes.
Par le biais d’une proposition de loi, Christine Arrighi souhaite « associer les ultra-riches à l’effort de transition. (…) Nous sommes toutes et tous sur la même planète, mais plus dans le même monde.»
Elle estime que « c’est bien la régulation du trafic qui demeure la mesure la plus efficace pour réduire rapidement les émissions du secteur aérien ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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