Face à la hausse des prix de l’énergie, des bouchers venus de toute la France, notamment de Haute-Garonne, ont manifesté à Paris ce mardi 29 novembre. Ils souhaitent davantage d’aides de la part du gouvernement.
Ils sont en plein désarroi. Les artisans bouchers-charcutiers ont manifesté, à l’appel de la Confédération Française de la Boucherie, devant l’Assemblée nationale à Paris ce mardi 29 novembre. Une manifestation « historique » puisqu’il s’agit de leur première depuis plus de 20 ans. Ce qui a poussé les bouchers, venus de toute la France, à descendre dans la rue ? La hausse des prix de l’énergie.
« Cela fait 20 ans que nous faisons notre travail et que nous ne sommes pas trop embêtés. Mais là, on est frappé de plein fouet. Nous avons donc décidé de manifester », explique Jérôme Bretelle, propriétaire de deux boucheries à Muret et président des artisans bouchers de Haute-Garonne, qui était présent lors de cette manifestation.
Comme beaucoup, Jérôme Bretelle a vu sa facture d’énergie s’envoler. « Pour ma part, je fais face à des augmentations de l’ordre de 324% et 244% en heures creuses. C’est comme si votre loyer de 1 000 euros passait d’un seul coup à 4 000 euros », dénonce Jérôme Bretelle. Les bouchers doivent consommer une importante quantité d’énergie pour assurer leur activité.
« La chambre froide marche 24h/24 et 7jours/7, autrement nous ne pourrions pas servir la viande fraîche. Ensuite, nous avons toutes les vitrines, les séchoirs et les fours qui fonctionnent jour et nuit », détaille-t-il. En plus de l’explosion des coûts de l’énergie, les bouchers font face à une hausse des prix de la viande. « C’est entre 10 et 15% d’augmentation », souligne Jérôme Bretelle.
Le gouvernement a mis en place des aides pour soutenir les entreprises touchées par la hausse des prix de l’énergie, notamment un bouclier tarifaire. Mais cela s’avère insuffisant. « Ces aides sont ridicules. Pour reprendre l’exemple de tout à l’heure, votre loyer subit une augmentation de 3 000 euros, mais on vous donne uniquement 200 euros pour y faire face », estime le président des artisans bouchers de Haute-Garonne.
Pour Jérôme Bretelle, les bouchers se retrouvent donc au pied du mur. « Pour payer nos factures, nous devons soit augmenter nos prix de 10, 15 ou 20%, soit nous séparer de deux ou trois salariés. Ce sont les deux seules alternatives pour éviter notre fermeture, ou alors d’être entendus par M. Macron », espère Jérôme Bretelle.
Les bouchers demandent donc davantage d’aides de la part du gouvernement pour faire face à l’explosion des prix de l’énergie. « Il doit s’arranger avec EDF pour plafonner les prix de l’énergie », demande le président des artisans bouchers de Haute-Garonne. Auquel cas, les bouchers craignent pour leur survie. « Nous n’allons pas pouvoir continuer comme cela », confie Jérôme Bretelle.
Des bouchers doivent être reçus par la ministre des PME, Olivia Grégoire, ce mercredi 30 novembre. « Nous espérons que nous serons entendus et que nous n’aurons pas besoin de revenir manifester à Paris. Nous voulons pouvoir continuer à faire notre travail, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent », souhaite-t-il.
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