L’ex-président du conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric, soupçonné d’être impliqué dans un scandale immobilier, se défend.
Georges Méric, l’ex-président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne, a vu son nom être impliqué dans un scandale immobilier à Toulouse. Il a créé et géré des sociétés immobilières en lien avec le cabinet L’Immeuble de Jean-Claude Vergnes. Or, ce dernier est accusé d’avoir monté un système pyramidal pour financer des projets sans passer par les banques. Et ce type de montage est interdit en France. Dans un mail envoyé au Journal Toulousain, celui qui s’est retiré de la vie politique en novembre dernier s’explique.
« Avec deux autres associés, nous avons conçu au début des années 2000 le projet d’acquérir un terrain pour créer un Ehpad dans Toulouse ainsi que divers logements », raconte l’ancien élu. « Autant nous avions la capacité de trouver le terrain, de nous occuper du montage administratif du dossier, du suivi de la construction et plus largement de la partie opérationnelle, notamment pour l’Ehpad, autant nous devions nous tourner vers des investisseurs privés pour assurer son financement. »
Il s’est donc approché de Jean-Claude Vergnes, présenté comme « une personne dont nous pensions à cette époque qu’elle disposait d’une expérience et d’un savoir-faire de nature à garantir la parfaite exécution de cette opération ». Ce dernier devait notamment s’occuper de réunir un tour de table avec des investisseurs intéressés par l’opération.
« Je n’ai à aucun moment perçu le moindre centime des investisseurs et a fortiori n’ai rien détourné. Aucune de mes fonctions politiques ne m’a permis de bénéficier du moindre passe-droit ou avantage », déclare Georges Méric. Il dit n’avoir perçu que 3,55% des bénéfices de la société propriétaire de l’assise foncière et des bâtiments de l’Ehpad.
Concernant l’autre société ; « Nous sommes sortis de l’actionnariat de la SCI Jardins de Niel, qui était propriétaire d’une trentaine d’appartements, et comme la SCI n’avait pas la trésorerie pour nous acheter nos participations, elle nous a remis en guise de prix quatre appartements (trois T3 et un T2) en indivision, sur lesquels un doit me revenir », explique l’ancien président du conseil département.
« S’il devait se vérifier que la gérance de ces sociétés, assurée indirectement par Jean-Claude Vergne au travers de sa société L’Immeuble a réalisé des opérations juridiquement critiquables, que ce soit sur un plan civil ou sur un plan pénal, je n’ai jamais été ni l’initiateur ni le complice de ces agissements dont j’ignorais tout jusqu’à la révélation dans la presse », fait savoir l’ancien élu.
« Je tiens également à souligner que mon retrait du conseil départemental n’a aucun lien avec la mise à jour des “pratiques de Jean-Claude Vergnes”. Trois raisons m’ont amené à prendre cette décision : essentiellement mon âge (75 ans) et mon état de santé, une promesse faite à ma famille et la nécessité d’avoir du temps libre sur ma dernière tranche de vie », affirme enfin Georges Méric.
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