Les avocats de Toulouse veulent contraindre financièrement le ministère de la Justice à réaliser des travaux à la prison de Seysses. La précédente décision n’est pas totalement respectée.
Le ministère de la Justice doit une nouvelle fois s’expliquer à propos des mauvaises conditions de détention des détenus de la maison d’arrêt de Seysses, au sud de Toulouse. Il est attaqué en référé par les avocats du barreau de Toulouse et l’Observatoire international des prisons (OIP). Une audience s’est tenue mardi 26 juillet.
Ils demandent à la justice administrative de mettre l’État à l’amende à travers des astreintes pour l’obliger à améliorer les conditions de détention à la prison de Toulouse-Seysses. Le tribunal administratif de Toulouse doit rendre sa décision au plus tôt en fin de semaine.
Le tribunal a déjà ordonné au ministère de la Justice d’améliorer « d’urgence » les conditions de détention à la prison de Seysses au sud de Toulouse, le 4 octobre dernier. Dans cette maison d’arrêt, il y a 600 places, mais quelque mille détenus. Près de 200 matelas sont au sol. Il n’y a pas de séparation entre les sanitaires et les lits. Et il y a des cafards et des rats, comme l’avait dénoncé la contrôleuse générale des lieux de privatisation de liberté.
Mardi, l’OIP et l’Ordre des avocats toulousain ont estimé que la décision d’octobre avait été appliquée de manière « partielle » et « insatisfaisante », a expliqué à l’AFP l’une de leurs avocats, Justine Rucel.
Le juge des référés du tribunal avait ordonné onze mesures. Il avait notamment ordonné de chercher des moyens de « diminuer la surpopulation carcérale » et de « procéder à la séparation physique des sanitaires du reste de la cellule ». Mais neuf mois plus tard, la pose de rideaux pour assurer cette séparation n’est toujours pas terminée, selon Me Rucel.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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