Face à la prolifération du moustique tigre, vecteur de maladies tropicales, un député de la Haute-Garonne interpelle le ministre de la Santé et demande des mesures préventives.
S’inquiétant de l’abondance des moustiques tigres en métropole, le député de la quatrième circonscription de la Haute-Garonne François Piquemal (LFI-Nupes) interpelle le ministre de la Santé. Il réclame des solutions de long terme pour prévenir les risques sanitaires liés à cet insecte vecteur de maladies à travers une question publié au Journal Officiel ce mardi 25 juillet.
François Piquemal souligne que l’année 2022 a enregistré 378 cas importés de dengue, 23 de chikungunya et six de zika, et que la transmission autochtone de ces virus s’est intensifiée et étendue à de nouvelles zones géographiques, notamment dans le Sud-Ouest.
« Le dispositif en place, s’il a permis de limiter la taille des transmissions autochtones, est aujourd’hui en tension et mérite d’être renforcé », estime le député, qui demande au ministre « quel dispositif il a prévu de mettre en place afin de faire face à la situation actuelle et qui permettrait de prévenir, de manière respectueuse de la biodiversité, une présence trop importante de moustique tigre dans la métropole ».
Le moustique tigre, ou Aedes albopictus, est originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. Il s’est répandu grâce au commerce international et à son adaptabilité aux régions ayant des hivers froids. Il est classé parmi les espèces les plus invasives au monde.
En France métropolitaine, en 2023, le moustique tigre est implanté dans 71 départements, selon Santé Publique France. Il pique principalement le jour et peut transmettre à l’homme des virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya.
À ce jour, ces virus ne circulent pas activement en France métropolitaine. Néanmoins, la survenue de cas secondaires dits “autochtones” peut se déclarer suite au retour de cas “importés”. Des dispositifs de surveillance et de lutte anti-vectorielle sont mis en place par les autorités sanitaires pour limiter les risques d’épidémie.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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