La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, et sa majorité organisent une nouvelle Rencontre de la Gauche sur le thème de l’éducation ce mardi 4 avril à Colomiers. Leur objectif : trouver des solutions afin de « réparer l’école de la République. »
Carole Delga et sa majorité régionale s’étaient engagées à poursuivre les Rencontres de la Gauche afin de « construire collectivement un nouveau projet pour la gauche » en vue des prochaines présidentielles. Promesse tenue. Après avoir débattu sur le thème des mobilités à Saint-Martin-de-Valgalgues dans le Gard, la présidente de la Région Occitanie et ses partenaires politiques ont décidé d’organiser la prochaine Rencontre de la Gauche, qui aura lieu le mardi 4 avril à la Halle Comminges de Colomiers, sur la question de l’éducation. « C’est une priorité régionale et nationale de la gauche », affirme Guillaume de Almeida Chaves, conseiller régional délégué à la jeunesse, à la vie lycéenne et étudiante.
Priorité d’autant plus forte que l’éducation doit faire face à de nombreuses problématiques : « Inégalités scolaires », « classes surchargées », « manque de formation des professeurs », comme le rappelle la majorité régionale. « Aujourd’hui, l’école ne permet pas aux jeunes une équité des chances. L’institution scolaire classe les jeunes, est figée, et ne dispose pas d’assez de moyens », dénonce Guillaume de Almeida Chaves. Rodolphe Portoles, conseiller régional et directeur d’école, le rejoint. « Le système de l’Éducation nationale est en souffrance. Les enfants de cadres ont plus de chances de réussir que les enfants d’ouvriers, les jeunes ont du mal à trouver des stages… Il y a des manquements dans l’Institution », constate-t-il.
La présidente de la Région et ses partenaires politiques ont ainsi pour ambition de « réparer l’école de la République. » Mais ils veulent le faire de manière collective. Carole Delga et sa majorité ont ainsi convié différents experts, élus et autres personnalités lors de la prochaine Rencontre de la Gauche à Colomiers. Parmi ces intervenants : Sébastien Vincini, président du Département de la Haute-Garonne, Iannis Roder, enseignant dans un collège ZEP et directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean Jaurès, Michel Ménard, ancien secrétaire général de la Ligue de l’enseignement et président du Département de Loire-Atlantique, et Erika Cogne, directrice générale de l’institut Télémaque. Des associations et des élèves livreront également leur témoignage.
« Ce sera un moment riche de débats sur les problématiques d’éducation », souligne Karine Traval-Michelet, la maire de Colomiers et vice-présidente de Toulouse Métropole. Guillaume de Almeida Chaves ajoute : « Nous réfléchirons sur la mixité, le déterminisme social et l’orientation pour que l’éducation ne soit pas un frein à l’épanouissement des jeunes. » Les participants à ces Rencontres de la Gauche ne manqueront pas non plus de se pencher sur le cas des enseignants « malmenés », assure la maire de Colomiers qui appelle « le plus grand nombre à venir travailler avec eux, à leur donner des pistes de réflexion » et ce, même si « l’éducation est une compétence régalienne. » Ces Rencontres de la Gauche sont effectivement ouvertes à tout un chacun.
De ces débats, la majorité régionale espère faire émerger « des idées pour que les jeunes aient tous les mêmes chances. » « Nous avons envie de redonner espoir à cette jeunesse qui manifeste dans la rue », explique Guillaume de Almeida Chaves. Le conseiller régional Vincent Garel a toutefois tenu à rappeler que la Région Occitanie a déjà trouvé des solutions pour venir en aide aux jeunes. Rodolphe Portoles soutient ses propos en citant notamment la “Maison de l’Orientation Mobile” qui va à la rencontre, notamment des élèves et étudiants, pour les informer et les accompagner sur les thématiques orientation-métiers-formation-emploi. « L’engagement de la Région est réel », appuie le conseiller régional et directeur d’école qui salue également les aides prévues par la collectivité, notamment dans son “Plan jeunesses”.
« Tout cela démontre l’utilité de l’institution régionale. Il faut désormais ouvrir de nouvelles réflexions pour continuer à être actifs », déclare le conseiller régional Vincent Garel. Les partenaires politiques de Carole Delga et la présidente de la Région souhaitent effectivement aller plus loin. Karine Traval-Michelet précise : « Nous voulons avoir encore plus de solutions et montrer aux citoyens que la gauche a de vraies propositions pour l’éducation. » La majorité régionale compte donc pour cela, sur la prochaine Rencontre de la Gauche. Reste à savoir si les citoyens, élus et acteurs du territoire seront au rendez-vous. Le précédent atelier sur le thème des mobilités avait, lui, réuni plus de 400 personnes et les premières Rencontres de la Gauche, 1 700.
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