Les prix de l’immobilier baissent enfin en Haute-Garonne. Dans certaines communes du département, ils diminuent même fortement. On fait le point.
Selon la Chambre interdépartementale des notaires, c’est le moment d’acheter. Il faut dire que les prix sont en baisse en Haute-Garonne, alors qu’ils ne cessaient d’augmenter depuis 2018. Cela concerne aussi bien les appartements anciens (- 4,1%) que les maisons anciennes (-5,5%). Et toutes les communes du département, ou presque, sont concernées. Même si, comme le note Maître Henri Chesnelong, délégué en charge de l’immobilier pour la Haute-Garonne, il n’y a « pas de gros décrochage ». Certaines communes enregistrent, tout de même, des baisses à deux chiffres. C’est le cas de Seysses où les appartements anciens sont à 2 330 €/m² (-10,4%), de Launaguet où les prix sont à 2 330 €/m² (-10%) et de Saint-Gaudens (-13,3%) où le mètre carré s’établit à 990 € désormais. On peut noter une augmentation des prix dans quelques communes, mais elles sont peu nombreuses. Auterive (+7,6%), Bagnères-de-Luchon (+6%), Nailloux (+4,1%), Fenouillet (+2,8%) et Gagnac-sur-Garonne (+1,5%) sont ainsi concernées.
Si les prix baissent, Balma conserve sa place de commune la plus chère du département pour un appartement ancien avec le mètre carré à 3 240 €. En comparaison, le prix médian est de 2 810 € en Haute-Garonne. Toulouse suit Balma de près (3 170 €/m²), tout comme Saint-Jean (3 010 €/m²) et Castanet-Tolosan (3 000 €/m²). Ce sont les seules communes où le mètre carré est supérieur à 3 000 €. Pour des prix moins élevés, il faut se tourner vers Muret (1 980 €/m²), Grenade (1 950 €/m²), Auterive (1 890 €/m²), Nailloux (1 630 €/m²) et Saint-Gaudens (990 €/m²). Selon les chiffres de la Chambre interdépartementale des notaires, il s’agit des cinq villes où un appartement ancien coûte moins de 2 000 € au mètre carré. Quant aux autres communes de Haute-Garonne, elles affichent des prix médians compris entre 2 000 et 3 000 €.
Du côté des maisons anciennes, la baisse des prix est aussi générale. Mais elle est plus ou moins forte selon les communes. Ainsi, Roques voit ses prix chuter de 18,9% pour tomber à 234 300 € pour une maison ancienne. Quint-Fonsegrives subit une baisse similaire (-18,8%). « Un phénomène qui peut s’expliquer par un retour à des prix plus accessibles, après une attractivité inhabituelle lors de l’installation de la nouvelle Clinique sur la commune, attirant une nouvelle population », estime Maître Frédéric Giral, également délégué départemental en charge de l’immobilier à la chambre des notaires. D’autres communes affichent de fortes baisses : Carbonne (-16,8%), Cintegabelle (-16,1%), Verfeil (-14,9%), Aucamville (-14,7%), Montesquieu-Volvestre (-13,9%), Bagnères-de-Luchon (-13,8%), Saint-Jory (-11,8%), Eaunes (-11,2%), La Salvetat-Saint-Gilles (-11,1%), Pibrac (-10,8%), Saint-Orens-de-Gameville (-10,8%) Léguevin (-10,7%), Portet-sur-Garonne (-10,6%), Muret (-10,3%), Lherm (-10,2%) et enfin, Villemur-sur-Tarn (-10,2%).
De nouveau, Balma est en tête des communes les plus chères pour ce type de biens en Haute-Garonne, département où le prix de vente médian s’élève à 263 000 euros. Il faut ainsi compter 474 900 € pour une maison ancienne dans la commune. Cette fois, la ville de Balma est suivie de Ramonville-Saint-Agne (384 200 €), de Pibrac (376 500 €), de Toulouse (361 200 €) et de Blagnac (359 600 €). Si l’on s’intéresse aux communes avec un prix de vente médian compris entre 250 000 € et 300 000 €, ce sont Fonsorbes (299 900 €), Colomiers (298 000 €), Merville (295 200 €), Plaisance-du-Touch (293 800 €) et Léguevin (293 200 €) qui occupent les premières places. Dans la tranche de prix inférieure, on retrouve dans le top 5 Aucamville (249 000 €), Baziège (246 900 €), Labastide-Saint-Sernin (244 500 €), Villefranche-de-Lauragais (244 200 €), une des seules villes à enregistrer une hausse à deux chiffres de ses prix (11%), et Lherm (243 000 €). À noter que seule la commune de Montréjeau dispose d’un prix médian à moins de 100 000 € (85 000 €).
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