Suite à la mise en examen de Thierry Fourcassier, ancien maire de Saint-Jory, pour « corruption passive et trafic d’influence passif », et la démission en cascade des conseillers municipaux, de nouvelles élections municipales vont être organisées les 3 et 10 décembre prochains. Pour les deux têtes des listes déclarées, nul doute que les “affaires Fourcassier” pèseront dans la balance…
A Saint-Jory, les habitants s’apprêtent à retourner aux urnes plus tôt que prévu. Suite à la mise en examen de l’ancien maire Thierry Fourcassier pour « corruption passive et trafic d’influence passif », et la démission de plusieurs conseillers municipaux, tant dans la majorité que dans l’opposition, des élections partielles vont avoir lieu les 3 et 10 décembre. Deux listes ont été déposées en préfecture (voir encadré). La première, menée par Emmanuel Martins (encarté Les Républicains, mais qui n’a pas sollicité l’investiture pour ces Municipales) baptisée “Nouveau départ pour Saint-Jory“, la seconde par le socialiste Victor Denouvion intitulée “Ensemble pour l’avenir de Saint-Jory“. Des listes dans lesquelles se sont répartis les anciens membres de la majorité de Thierry Fourcassier. Six d’entre eux ont rallié la liste d’Emmanuel Martins quand quatre autres, déjà désolidarisés de la majorité sous la bannière “Convergence”, figurent sur celle de Victor Denouvion.
Des élus de l’ancienne majorité, qui pourraient disposer d’une influence importante sur le scrutin. En effet, les électeurs gardent en mémoire leur soutien à Thierry Fourcassier. « A la différence que les quatre figurant sur ma liste ont quitté la majorité il y a déjà un an, et qu’ils ont même permis la révélation de malversations de la part de l’ancien maire », précise Victor Denouvion. En effet, Thierry Brugère, ancien adjoint à la sécurité de Thierry Fourcassier et chef de file du groupe alternatif “Convergence”, a livré de nombreux éléments venant étayer les accusations à l’encontre de l’ancien maire.
De son côté, Emmanuel Martins espère que « les Saint-Joryens feront la part des choses et ne feront pas d’amalgames entre Thierry Fourcassier et ceux qui figuraient sur sa liste. Seuls l’ancien maire et l’un de ses adjoints ont été mis en cause », se défend-il, reconnaissant toutefois que “les affaires Fourcassier” auront forcément un écho sur ces élections. Mais, selon lui, tous les anciens colistiers de l’ancien édile portent la même responsabilité.
Faux, répond Victor Denouvion : « Je rappelle que les anciens membres de la majorité qui sont sur ma liste se sont désolidarisés il y a un déjà, quand ceux qui sont sur la liste adverse ont voté, et donc cautionné, les délibérations qui ont conduit Saint-Jory dans le mur. Ils ont quand même voté la vente de l’hôtel de ville… » Selon le meneur de l’opposition, la situation est claire : « Soit les électeurs voteront pour ceux qui ont dénoncé pendant neuf ans les malversations, soit pour ceux qui les ont laissé faire ! » Une équation qu’Emmanuel Martins réfute, se défendant d’incarner la liste de la majorité sortante, même s’il a pu la soutenir en 2020 : « Seuls six anciens élus de l’équipe de Thierry Fourcassier composent ma liste, sur 29 colistiers au total. De plus, même si je suis personnellement encarté Les Républicains, je n’ai pas demandé d’investiture puisque nous ne sommes que quatre membres de LR. Ma liste est apolitique et sans étiquette, simplement constituée de citoyens qui souhaitent reconstruire leur ville. » Une ambition partagée par les deux listes.
« Nous devons maintenant démontrer que nous ne sommes pas tous pourris. Et travailler à un climat d’apaisement », concède Victor Denouvion. « Les gens veulent qu’on leur parle de leur quotidien », rajoute Emmanuel Martins. D’autant que les deux candidats, et leur future équipe, n’auront que deux ans pour faire leurs preuves avant un nouveau scrutin en 2026, et peu de budget puisque les caisses sont vides. Les différentes accusations contre Thierry Fourcassier planeront donc assurément sur ces Municipales partielles à Saint-Jory, mais à qui bénéficieront-elles ? Chacun a son idée.
Liste “Nouveau départ pour Saint-Jory” : Emmanuel Martins, Sophie Maugrion, Thierry Buscato , Victoria Astegno, Jean-Louis Molina, Sophie Caurel, Gérard Pegurie, Cynthia Flandrin-Vaissières, Stéphane Silva, Stéphanie Patey, Frédérick Couleau, Sandrine Schmidt, Franck Gury, Aurore Rosin, Franck Schmidt, Sofia El Harrouf-Touile, Karim Lemradji, Mathilde Dupin, Philippe Meceguer, Fanny Prieux, Yannick Masse, Martine Abrate, Louis Fort, Cécile Molina, Alain Torresan, Laetitia Borie, Thierry Costamagna, Marie-Cécile Delbourg et Laurent Refrontolotto.
Liste “Ensemble pour l’avenir de Saint-Jory” : Victor Denouvion, Isabelle Belbeze, Thierry Brugère, Naziha Aboulghazi, Lionel Guerrero, Albertine De Carvalho, Pascal Boutry, Soufia Fezzani, Jean-Marc Carneiro, Elodie Dehaumont, François Linares, Corinne Farret, Lucas Bourgeade-Delmas, Marie-Ange Chemin, Gilles Calvet, Christelle Costes-Robles, Claude Milhorat, Claudine Rosseto, Patrick Roques, Cécile Bahut, Rachid Chibli, Suzanne Benchargui, Eric Autechaud, Anne Laignelet, Bastien Geromel, Clémentine Gomez-Geil, Alexandre Grimal, Agnès Carraro, Frédéric Maurin, Marie Molinari-Jullian et Pascal Courtiol.
Commentaires
Buscato le 23/02/2025 à 09:56
Article d'une neutralité exemplaire précis qui donne de l'espoir aux saint joriens