Plusieurs associations environnementales d’Occitanie sont regroupées devant le tribunal administratif de Toulouse ce mardi 18 février. Elles manifestent contre la construction de l’autoroute A69 entre Castres et Verfeil, près de Toulouse, pendant que se tient une audience pour déterminer le sort de celle-ci.
Malgré la circulation, c’est un haut-parleur qui résonne le plus sur la Rue Raymond, devant la gare Matabiau, durant la matinée de ce mardi 28 février. Un porte-parole du collectif LVEL, La voie est libre, portant un masque d’animal, relate les dernières nouvelles de l’audience concernant l’A69 en cours au tribunal administratif de Toulouse. Il devra se prononcer sur l’annulation ou non des autorisations environnementales.
Les arguments de l’État sur la réduction des accidents et le gain de temps font face aux railleries et aux applaudissements sarcastiques des manifestants. Même le nouveau soutien des collectivités pour baisser le prix du péage n’est pas suffisant pour convaincre. Toutes ces informations, LVEL les obtient grâce à leur avocate et aux représentants des 14 associations présents à l’intérieur du tribunal. Parmi elles, le groupe local de Greenpeace, le Regroupement Scientifique, l’Atécopole, l’Alliance écologique et sociale, entre autres.
Parmi les groupes présents, on retrouve également la Confédération Paysanne du Tarn, dont la porte-parole a pu prendre la parole quelques instants. L’organisation se bat depuis plusieurs années contre ce projet d’autoroute. Pour faire passer son message de protection des terres agricoles et de paysages de la région tarnaise, elle clame le slogan pour cette campagne : « Plus de légumes, moins de bitume. Plus de moutons, moins de goudron. »
Un slogan qui est répété par l’ensemble des manifestants. Car même s’ils sont tous là pour des causes légèrement différentes, ils sont rassemblés pour faire pousser le tribunal administratif à se prononcer contre la construction de l’autoroute.
L’autoroute A69, entre Castres et Verfeil, près de Toulouse, est restée à l’état de projet durant plus de 30 ans. Depuis le début des travaux en mars 2023, l’opposition s’est amplifiée, notamment en ce qui concerne l’impact environnemental de l’infrastructure. Elle culmine en décembre dernier, avec une première audience sur le fond. Cependant, le juge a préféré rouvrir les débats, reportant ainsi sa décision, malgré un avis tranché de la rapporteure public en faveur de l’annulation des autorisations environnementales de l’A69.
L’opposition à la construction de l’autoroute plaide pour une alternative qu’elle surnomme “Une Autre Voie”. Ce projet consiste en un réaménagement de la route nationale 126 avec un accent sur les transports doux comme le vélo et les bus, tout en développant l’écosystème local.
Romain Deniaud
Journal Toulousain
Anciennement journal hebdomadaire de solutions, le Journal Toulousain est passé 100% digital en janvier 2020.
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