Le Stade Toulousain a engagé une médiation avec la LNR pour régler à l’amiable le litige lié au transfert de Melvyn Jaminet en 2022. Une procédure qui pourrait alléger l’amende encourue et préserver son image.
Le Stade Toulousain cherche une issue dans l’affaire Jaminet. Le club champion de France et d’Europe a engagé une médiation avec la Ligue nationale de rugby (LNR) pour tenter de régler à l’amiable le litige entourant le transfert de Melvyn Jaminet de Perpignan à Toulouse en 2022, selon les informations du quotidien L’Équipe.
Depuis 2018, le règlement de la LNR prévoit qu’un club mis en cause par un rapport du contrôleur du salary-cap peut demander une médiation devant une chambre indépendante. Une voie que le Stade Toulousain a choisie, en espérant ainsi éviter une comparution devant la commission de discipline et une sanction encore plus lourde.
Le club haut-garonnais et la Ligue ont 45 jours pour trouver un terrain d’entente. Selon L’Équipe, une première réunion de médiation pourrait se tenir début mars. Concrètement, durant cette procédure, le Stade Toulousain discute d’une amende. Mais ce type d’accord présente deux avantages : une réduction des amendes encourues et plus de confidentialité, ce qui est important pour l’image du club.
Le dossier est d’autant plus sensible que Toulouse a déjà été sanctionné pour des irrégularités concernant le salary-cap. Ce fut le cas concernant le transfert de Cheslin Kolbe vers Toulon en 2021. À l’époque, le club n’avait pas fait appel.
L’Équipe évoque une possible sanction financière comprise entre un et deux millions d’euros. Un montant auquel il faudra ajouter le remboursement à Melvyn Jaminet. À défaut d’accord en médiation, le club haut-garonnais devra s’expliquer devant la commission de discipline de la LNR.
Au cœur du scandale : la clause libératoire de Melvyn Jaminet, d’un montant de 450 000 euros, que le joueur avait dû payer lui-même, grâce à deux prêts personnels. Selon l’enquête du quotidien sportif, cette somme n’a jamais été remboursée par le Stade Toulousain, comme ça aurait dû être le cas. Le club risquait en effet de dépasser le plafond du “salary-cap”. Un montage financier aurait donc été mis en place. Mais d’un intermédiaire à l’autre, l’argent a disparu, et le joueur ne l’a jamais reçu.
Dans un communiqué du mercredi 5 février, le club faisait part « d’échanges formalisés entre le Stade Toulousain et la Ligue nationale de rugby, à laquelle (il) entend réserver ses réponses ». Avant de préciser qu’il considère que sa responsabilité ne peut être engagée dans cette affaire.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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