Pour ceux qui ne seraient pas accaparés par l’organisation d’une Saint-Valentin de dernière minute, ce week-end des 12 et 13 février regorge d’événements culturels à ne pas manquer : le JT a sélectionné pour vous quatre idées de sorties à Toulouse et ses alentours.
Par la photographie, le Toulousain David Siodos ne prétend pas décrire l’univers qui l’entoure. Lui, ambitionne plutôt de partager des sentiments, des sensations. Avec son exposition baptisée “A l’ombre des vivants”, l’artiste s’attache à montrer un monde difficile sous un angle humain et poétique. Mais c’est encore David Siodos qui en parle le mieux : « Les vivants se bousculent… Leurs langages corporels semblent démontrer qu’une fois encore, leurs retards est inéluctable. Prisonniers de leur emploi du temps, et contraints d’appréhender la vie sous pression, les passants chavirent. Tous, ont l’illusion d’avoir une prise sur leur vie. Peu en profitent vraiment. Les gisants, eux, ne simulent plus. Certains s’enchantent même de cette décadence. Ce monde qui s’agite, les renvoie à leurs désillusions. Ces hommes et ces femmes qui se tiennent hors du temps, ne sont-ils pas davantage en contact avec la réalité ? Ce sont ces interrogations qui, je crois, motivent mes excursions. A travers la série ”A l’ombre des vivants”, je me suis attaché à suivre des individus qui errent, travaillent ou habitent à la périphérie de la vie… »
Infos pratiques : ”A l’ombre des vivants”, jusqu’au 3 avril, du mardi au dimanche de 13h à 19h,
à la galerie du Château d’Eau de Toulouse. Renseignements : 05 34 24 52 35. Entrée libre.
Donner à voir l’indicible de la Première Guerre mondiale. C’est l’ambition portée par la Compagnie Les parcheminiers, qui présente son spectacle ”Aux Champs d’honneur”. Quatre danseurs, deux musiciens et un dessinateur y mêlent leur art, qui se soutiennent et se nourrissent les uns des autres tout au long de cette œuvre qui touche au plus profond de notre humanité. Sur scène, le dessin, la danse, la musique et les voix convoquent tous nos sens pour faire fusionner le front et l’arrière d’une guerre sans mesure et sans merci, dont voici le tableau :
Le 1er août 1914, la mobilisation générale est décrétée en France. Les familles se séparent et chacun se persuade que l’absence de l’être cher sera de courte durée. Mais les mois passent, puis les années, la guerre s’enlise dans les tranchées. Au front, les hommes s’épuisent. La mort, le sang, le froid, la boue dessinent les jours d’un quotidien lugubre et fantomatique. A l’arrière, les femmes s’organisent pour que la vie continue. Dans les champs, dans les usines, et jusqu’au sein du foyer, ce sont elles désormais qui assument seules la charge de la subsistance collective.
Novembre 1918, l’armistice est signé. Les hommes rentrent chez eux, brisés, traumatisés. Jamais la vie d’avant ne leur reviendra. Mais les attend leur famille, à qui ils n’ont cessé de se raccrocher et qui devront faire avec ce qu’ils sont devenus.
Infos pratiques : ”Aux Champs d’honneur”, le samedi 12 février à 20h, au Hall Comminges de Colomiers. Tarif unique : 10€. Renseignements : 05 61 15 23 82. Réservations en ligne.
Après une tournée de plus de deux ans, à pied, Manu Galure pose son piano, ou deux, sur la scène de la salle Jacques Brel de Castanet-Tolosan. Artiste atypique et joyeux trublion de la chanson française, il nous entraîne avec son complice Lorenzo Naccarato dans son univers où musique et bricolage se mêlent, le temps d’une soirée.
Sur scène, un piano à queue et un piano droit. Deux pianistes, dont l’un chante. On les voit trafiquer dans les cordes, désosser les instruments et chaque chanson surprend par des sonorités nouvelles et des bruits étranges. Et si écouter des pianos préparés est une expérience surprenante, observer des musiciens bricoler leurs instruments est un moment réjouissant. On retrouve Manu Galure toujours aussi électrique, mais qui installe avec délicatesse, entre deux instants de fracas, une douceur et une tendresse qu’on ne lui soupçonne pas.
Infos pratiques : Manu Galure, le samedi 12 février à 21h, Salle Jacques Brel à Castanet-Tolosan. Tarif : 12€ à 15€. Réservations en ligne.
Picasso est sûrement l’un des peintres du XXe siècle qui a le plus travaillé pour le spectacle vivant et notamment la danse. Il a contribué à la réalisation de dix ballets, dont six pour les Ballets russes pour lesquels il a conçu des rideaux de scène, des décors et des costumes. Pour ”Toiles Étoiles”, second volet du cycle ”Picasso et la Danse”, Kader Belarbi – directeur de la danse du Théâtre du Capitole – a proposé à trois chorégraphes espagnols, de cultures chorégraphiques différentes, de remettre en jeu trois rideaux de scène de Pablo Picasso. Entre la danse flamenca revisitée par Antonio Najarro (Tablao), une nouvelle exploration du geste avec le couple Honji Wang et Sébastien Ramirez (L’Après-midi d’un faune) et la fluidité du mouvement de Cayetano Soto (Le Train bleu), les danseurs du Ballet du Capitole seront conviés à une promesse de rencontres audacieuses autour des célèbres rideaux de scène de Picasso. Une rencontre entre deux arts à découvrir sans attendre.
Infos pratiques : ”Toiles étoiles”, le dimanche 13 février à 15h, au Théâtre du Capitole de Toulouse. Tarifs : de 20€ à 63€. Renseignements : 05 61 63 13 13. Réservations en ligne.
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