Ce vendredi 15 septembre, la Nouvelle-Zélande affronte la Namibie (21h) au Stadium de Toulouse. Une rencontre dans le cadre de la Coupe du monde de rugby. Pour les spectateurs toulousains, la venue des All Blacks représente bien sûr une grande fête. Pour autant, ce n’est pas une première. Explications.
La semaine dernière, les Néo-Zélandais sont tombés de haut. Battus par les Bleus (13-27) en ouverture de la Coupe du monde 2023, ils ont été vaincus pour la première fois en match de poule dans cette compétition. Un véritable choc au pays de la fougère argentée. Autant dire que le match qui se profile face aux Namibiens revêt déjà une importance capitale pour eux. Heureusement, l’adversaire qui se présente est le plus faible du groupe.
L’autre satisfaction pour les triples vainqueurs du trophée Webb Ellis (1987, 2011, 2015), c’est qu’ils vont retrouver Toulouse à cette occasion. Dans leur histoire, les mythiques All Blacks ont disputé 71 matchs officiels sur le sol français. Et si, assez logiquement, Paris est la destination qui revient le plus souvent (18 fois), on notera que Toulouse (8) et Lyon complètent le podium (7).
Pour la petite histoire, la toute première venue des Néo-Zélandais dans la Ville rose, c’était le 18 janvier 1925, au Stade des Ponts-Jumeaux (détruit en 1980). Devant 30 000 spectateurs, le record de l’enceinte, les Kiwis étaient venus à bout des Français sur le score de 30 à 6. Voici d’ailleurs l’affiche de l’époque. La découverte du Stadium a eu lieu le 1er février 1964, face à la réserve de l’équipe de France B. Véritable légende de ce sport, le deuxième ligne Colin Meads faisait partie des vainqueurs (8-17).
Trois ans plus tard, le 18 novembre 1967, c’est une nouvelle fois la réserve des Bleus qui est battue sur la même pelouse (19-32). Il faut attendre encore dix ans de plus pour que les All Blacks chutent enfin à Toulouse. Auréolés d’un Grand Chelem décroché lors du Tournoi des 5 Nations quelques mois plus tôt, les Français renversent les Néo-Zlandais (18-13), eux qui étaient pourtant menés à la pause (6-10). Sur le terrain, on y retrouve des joueurs du Stade toulousain aux noms connus : Jean-Claude Skrela et Guy Novès. Découvrez l’affiche de la tournée en France des All Blacks à l’automne 1977 ici.
Quatre ans plus tard, le 14 novembre 1981, la Nouvelle-Zélande l’emporte de nouveau face à la France (13-9). Ce sera aussi le cas cinq ans plus tard, le 8 novembre 1986 (19-7) à quelques mois de la toute première édition de la Coupe du monde disputée en Océanie. À cette occasion, les Néo-Zélandais, à domicile, prennent le meilleur sur les Français en finale. 10 All Blacks et 9 Bleus titulaires lors du match à Auckland l’étaient déjà à Toulouse fin 1986. Ce fut donc une sorte de répétition générale.
Les deux dernières venues des Kiwis dans la Ville rose remontent à 1995 et 2007. Dans le premier cas, on parle d’un temps où le XV de France est connu dans le monde entier pour son “french flair”, soit l’art de développer un jeu offensif et assez imprévisible. En face, un certain Jonah Lomu est aligné dans les rangs des All Blacks. Mais ce sont les Bleus qui l’emportent grâce notamment à un essai de Philippe Saint-André en coin (malgré Lomu), en fin de rencontre (22-15).
Reste alors le dernier déplacement des “Néo-Z” sur la pelouse du Stadium. C’était à l’occasion du Mondial 2007, en phase de poule, lors d’une véritable démonstration face à la Roumanie (85-8). Un match qui fait partie des sept de la Coupe du monde qui ont déjà eu lieu à Toulouse. Même si le score ne sera pas aussi prolifique qu’en 2007 vendredi, il devrait y avoir du spectacle face à des Namibiens qui ont déjà été corrigés par les Italiens lors de la première journée (8-52).
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