Les Toulousains “Boucan” font leur grand retour sur scène en ce début d’année avec la sortie de leur nouvel album intitulé “Colère mammouth”. 12 titres qui naviguent entre un hymne à la vie et un hommage à la mort, suite au décès du troisième membre du trio, désormais duo.
Le nouvel album des Toulousains “Boucan” aspire tant à la joie qu’à la mélancolie. Un mélange de sentiments, nommé “Colère mammouth”, disponible depuis le 28 janvier dernier sur les plateformes de téléchargement et dans les bacs.
Suite au décès du troisième membre du groupe, il y a deux ans, Brunoï Zarn et Mathias Imbert ont décidé de continuer à jouer en duo, en gardant le nom de leur trio originel : “Boucan”. « Nous avons voulu inscrire ce nouvel album dans la continuité de ce que nous faisions à trois. Mais nous avons aussi cherché à produire de nouveaux sons, avec une batterie au pied ou avec des instruments africains par exemple. Nous étions à la recherche d’un nouvel univers, que nous pouvions créer à deux », poursuit-il.
La perte d’un proche, les confinements successifs… « Tout change », se disent les chanteurs, qui décident malgré tout de continuer l’aventure en écrivant ce second album. « “Colère mammouth” parle de la vie, de la mort, de la situation actuelle assez difficile… La colère plane forcément au-dessus de ce disque. Mais c’est une colère saine, avec un message optimiste », confie Brunoï Zarn.
Certains titres, comme “Tout ce que qui ne vaut rien” et “C’est un ordre” avaient été composés par le trio avant le décès de Piero Pépin. D’autres artistes participent aussi à l’album, comme le groupe Le tigre des platanes, les chœurs de La Mòssa, le violoniste Mathieu Werchowski ou encore la chanteuse Jur.
Depuis la sortie de leur nouveau disque, “Boucan” a déjà assuré sept représentations. « Nous avons eu de très bons retours de la part du public. C’est de très bon augure pour notre avenir à deux », se réjouit le banjoïste. Le prochain concert est prévu à Castres, le 25 mars prochain.
“Boucan” est né en 2016 de la rencontre entre les musiciens et chanteurs Mathias Imbert (contrebassiste), Brunoï Zarn (guitariste et banjoïste) et Piero Pépin (trompettiste). Un an plus tard, ils composent un EP, intitulé “Premiers cris”. Certaines chansons seront d’ailleurs reprises dans leur premier album, “Déborder“, produit par le musicien britannique John Parish, connu pour ses collaborations avec les compositrices PJ Harvey ou encore Tracy Chapman. Les titres de ce premier disque ont été enregistrés au sein du célèbre studio Rockfield, au Pays de Galles, dont l’acoustique a déjà été éprouvée par Queen, Iggy Pop, Oasis et Coldplay.
« “Déborder”, c’est un album à notre image : simple, naturel et éclectique », se souvient Brunoï Zarn. Ce premier album, tout comme “Colère mammouth” aujourd’hui, nous entraîne, à chaque écoute, vers des contrées lointaines, dans un mélange de punk, de jazz, de rock, avec des airs de salsa espagnole et d’Amérique du Sud. « Nous ne nous cantonnons pas à un genre. C’est notre spécificité », sourit le banjoïste.
Entre 2017 et 2020, le groupe multiplie les concerts dans toute la France. Notamment à Toulouse et Montpellier, mais aussi à Paris, Melle ou Valence. Jusqu’à la tragique nuit du 3 février 2020 où Piero Pépin s’éteint. « Emporté par un cancer foudroyant, comme tout ce qu’il touchait », s’émouvaient alors ses amis sur les réseaux sociaux.
Quatre jours plus tard, Mathias Imbert et Brunoï Zarn ont néanmoins assuré un concert, déjà planifié, en compagnie d’un trompettiste que leur ami avait désigné avant sa mort pour le remplacer. « Cette soirée était très chargée en émotions. À la fin du spectacle, nous nous sommes rendus compte que ce n’était pas un trompettiste qui manquait à Boucan… C’était Piero ! Alors nous avons décidé de ne pas le remplacer, et de continuer, pour lui, à jouer à deux », se remémore Brunoï Zarn.
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