L’incinérateur d’ordures ménagères du Mirail à Toulouse, le plus polluant de France, fait l’objet d’une concertation publique pour décider de son futur. Le processus démarre ce mardi 20 septembre 2022, à la salle du Sénéchal.
Des questionnements étaient déjà en cours sur son avenir, mais il a en plus été épinglé récemment par une étude alarmante. L’incinérateur d’ordures ménagères de Toulouse est au centre d’un processus de concertation publique qui commence officiellement ce mardi 20 septembre 2022 avec une première réunion.
Installé au Mirail, dans une zone urbaine à proximité de logements et d’écoles, c’est le plus polluant de France, sans être l’un des plus gros. C’est en revanche l’un des plus anciens.
L’usine de valorisation énergétique (UVE) de Toulouse date en effet de la fin des années 60, et traite aujourd’hui 285 000 tonnes de déchets à l’année. La chaleur dégagée produit 200 à 250 Gigawattheures/an, de quoi chauffer environ 40 000 logements. L’usine permet en plus de produire 45 GWh/an en électricité.
S’il paraît nécessaire de faire évoluer l’incinérateur de Toulouse, toute la question de la concertation publique est de décider de son avenir. Pour l’instant, les trois hypothèses posées sur la table par le syndicat mixte Decoset sont les suivantes : rénover la structure, la reconstruire, ou la laisser en état.
Mené par Vincent Terrail-Novès, le syndicat organise, dans la salle du Sénéchal, la première réunion publique du processus, ce mardi 20 septembre de 18h30 à 20h30. « Cette première rencontre permettra (…) de présenter le projet et de proposer un temps d’échanges, en associant les usagers et les acteurs du territoire », a-t-il communiqué.
Les Toulousains sont invités à participer à cette concertation, et des intervenants seront présents pour débattre sur la gestion des déchets : Jérémie Cavé, consultant chercheur en écologie urbaine et auteur de “La ruée vers l’ordure” ; Patrick Scheurer, conseiller du Pôle Déchets de l’Association Amorce ; et Thomas Guilpain, responsable plaidoyer Zero Waste Toulouse, l’association même qui avait signalé le niveau de pollution de l’incinérateur.
Pour les intéressés qui ne pourraient se déplacer, la réunion sera couplée à un dispositif numérique pour participer via Zoom, un outil de visioconférence.
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