1200 motards sont attendus lors d’une nouvelle manifestation contre le contrôle technique des deux-roues ce samedi 22 avril à Toulouse. Malgré le revirement du gouvernement sur la décision de l’abandonner, les motards restent confiants dans leur capacité à changer la donne.
La bataille juridique concernant le contrôle technique des motos a été relancé en fin d’année dernière par le Conseil d’État. La plus haute instance administrative a en effet jugé le 31 octobre dernier que la décision du gouvernement d’abandonner le contrôle technique pour les deux-roues était illégale. Le gouvernement a décidé de suivre l’avis des juges administratifs. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a toutefois déclaré qu’il ne rentrerait pas en vigueur avant l’été prochain, le temps que les motards s’y préparent.
Mais ce revirement du gouvernement n’est pas au goût des conducteurs de deux-roues. « Le contrôle technique, nous le faisons nous-mêmes avant de partir en virée. Et à chaque fois que nous amenons notre moto chez le concessionnaire, même pour une vidange, il doit, selon la loi, contrôler 13 points de sécurité sur le véhicule. Si la moto ne respecte pas ces critères, il a obligation d’immobiliser le véhicule. Le contrôle technique des deux-roues ne sert à rien en France », affirme Maurice Caubel, coordinateur de l’antenne 31 de la Fédération française des motards en colère (FFMC).
C’est donc pour le dénoncer que la FFMC a décidé d’organiser une manifestation ce samedi 22 avril à Toulouse. Celle-ci sera divisée en deux cortèges : l’un partira du Nord de l’aire de covoiturage de Saint-Jory et l’autre du Sud depuis le parking du cinéma Véo à Muret. Le départ est prévu pour 13h30. « On espère une manifestation grandiose. Mais le nombre de participants dépendra beaucoup de la météo. Lors de la dernière manifestation contre le contrôle technique des deux-roues, il y avait eu 1 200 manifestants. Nous en attendons autant si le soleil est là », anticipe Maurice Caubel.
La Fédération française des motards en colère demande l’annulation pure et simple du contrôle technique qui est une exigence européenne par sa directive du 3 avril 2014. Mais cette directive prévoit aussi des exceptions à ce contrôle si un certain nombre de mesures sont prises par l’État pour compenser. « Je pense que c’est encore possible de trouver et d’améliorer ces mesures compensatoires en travaillant avec le ministère. Mais cela ne sera pas facile », analyse le coordinateur de l’antenne de Haute-Garonne. Dans tous les cas, qu’il pleuve ou qu’il vente, il sera en tête du convoi samedi.
Tom Letreulle
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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