Certaines mauvaises langues l’ont dit : cette affiche de finale de Coupe de France entre Nantes et Toulouse n’a rien d’intéressant et ça ne vaut pas le coup de la regarder. Pourtant, à notre sens, c’est tout le contraire. Voici quelques arguments (un peu de mauvaise foi) pour leur faire changer d’avis avant samedi soir (21h).
Notre premier argument, il est clairement orienté, mais pour les Violets, une telle occasion ne se présente pas souvent. On ne peut pas dire que l’armoire à trophées soit aussi remplie que celle de son homologue du rugby, le Stade toulousain, ni que certains clubs historiques de Ligue 1 comme Paris, Marseille, Lyon, voire Nantes. Certes, le Tef’ a fait vibrer récemment ses supporters en décrochant le titre de champion de L2 en avril 2022.
Mais avouons-le, celle-là n’a pas le même goût qu’un titre en L1 ou la joie d’avoir remporté une Coupe après des rencontres à élimination directe. La dernière fois que le peuple toulousain a connu ça, c’était en 1957. Soixante-six ans d’attente et donc plusieurs générations de supporters qui n’ont pas connu cette joie. Rien que pour ça, il faut savourer cette chance de vivre pareil événement.
On sait que c’est un ressort sur lequel s’appuie souvent les sportifs pour aller puiser au plus profond d’eux-mêmes de la force : le sentiment de revanche. Peu des membres de l’équipe actuelle du Tef’ étaient déjà là lors des barrages de promotion perdu (injustement?) contre le FCN en 2021 (1-2, 0-1). Relégué au milieu d’une saison avortée pour cause de Covid-19, le TFC avait alors changé de propriétaire et de président.
Et pour sa première saison à la tête des Violets, Patrice Garande, nouvel entraîneur en chef, avait échoué de peu à faire remonter le club en une seule saison. On se souvient bien sûr de la colère et de la frustration du président Damien Comolli envers le corps arbitral. Qu’on se le dise, s’imposer en finale de la Coupe de France, ce serait une belle revanche, même si le capitaine Brecht Dejaegere ne veut pas se servir de ça : « Je n’ai pas l’habitude de regarder derrière moi dans le passé, je reste focalisé sur ce qu’il y a devant moi. »
Les compétitions européennes, c’est l’opportunité pour les supporters de vivre des soirées de gala et des déplacements. C’est aussi l’occasion de faire rayonner le club et pour les joueurs de se montrer au-delà des frontières hexagonales. Et justement, l’un des principaux avantages de la Coupe de France, hormis le fait qu’elle permet souvent à des formations d’avoir une parenthèse enchantée dans sa saison, c’est le fait que la victoire finale permet de décrocher un ticket direct pour la Ligue Europa.
Une compétition que les Violets n’ont eu l’occasion de disputer qu’à quatre reprises auparavant (1986-87, 1987-88, 2007-08 et 2009-10), même si elle portait un autre nom. Et même s’il existe un petit imbroglio sur la participation des Toulousains à cause d’un point de règlement, avouons que cette perspective a de quoi réjouir dirigeants, joueurs et supporters.
Bien évidemment, il est difficile de présumer sur ce que sera cette finale et si l’enjeu d’un titre ne crispera pas un peu les acteurs de la rencontre. Néanmoins, notons que sur les soixante affrontements entre les deux formations, seulement quatre d’entre eux se sont soldés par un score nul et vierge.
Le match aller cette saison en championnat n’est pas là pour contredire cette bonne habitude puisque les Nantais se sont imposés 3-1 à la Beaujeoire alors que les Haut-Garonnais avaient ouvert le score par l’intermédiaire de l’international marocain Zakaria Aboukhlal. C’était alors le premier revers concédé par les hommes de Philippe Montanier depuis leur retour parmi l’élite.
Depuis son arrivée, Philippe Montanier a mis en place un style de jeu qui est porté vers l’attaque. De quoi redonner des couleurs à un club qui avait vu les supporters déserter les tribunes du Stadium au fil des années. La saison dernière a été exceptionnelle avec 82 buts inscrits en 38 journées de championnat de L2.
Mais les coéquipiers de Brecht Dejaegere n’ont pas pour autant revu leurs ambitions à la baisse cette année. Pour preuve, en février, le Toulouse Foot Club figurait même en tête des meilleures attaques parmi les cinq championnats principaux en Europe. Et lors de leur parcours en Coupe de France, les Violets ont inscrit 20 buts en seulement cinq tours. Espérons qu’ils fassent parler la poudre encore lors de la finale…
Informations pratiques : la finale de la Coupe de France entre le FC Nantes et le Toulouse FC est à regarder samedi 29 avril à 21 heures sur France 2 et beIN Sport 3.
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