Depuis le début de la Coupe du monde de rugby, Toulouse a accueilli plusieurs rencontres, l’occasion pour Le Journal Toulousain de revenir sur l’histoire du Stadium en 10 chiffres clés. Pour rappel, la compétition a lieu en France du 8 septembre au 28 octobre 2023.
La Coupe du monde de rugby est l’un des événements sportifs les plus attendus par les supporters de l’ovalie. En 2023, la France a été sélectionnée pour accueillir l’événement sportif, dont les matchs ont été répartis dans plusieurs villes du pays. Parmi les villes hôtes, Toulouse. Le Stadium, antre du TFC, accueille ainsi les équipes et les supporters du monde entier pour une série de matchs internationaux. Voici un aperçu de l’histoire du Stadium en 10 chiffres :
Son histoire commence avec le début de ses travaux en 1937. C’est le maire de Toulouse de l’époque, Étienne Billières, qui a décidé de la construction d’un “Stadium municipal” pour la Ville rose. La nouvelle structure a alors été imaginée pour être intégrée dans l’ensemble du “Parc municipal des Sports”, qui comprend également la piscine Nakache. Ainsi, la municipalité souhaitait utiliser le stade pour la Coupe du monde de football de 1938. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme prévu : le Stadium n’a pas été achevé à temps. Les travaux ont également été interrompus pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est finalement inauguré en 1949. Le stade est alors surnommé “Le petit Wembley” en raison de sa ressemblance avec la structure londonienne, détruite en 2003.
En 2023, le Stadium dispose d’une capacité totale de 33 150 places. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Le Stadium de Toulouse a subi plusieurs rénovations au fil des ans pour améliorer l’expérience des spectateurs. Ces rénovations ont inclus des mises aux normes des installations, des améliorations de l’éclairage, et d’autres aménagements visant à maintenir le stade à la pointe de la modernité. En 1949, le Stadium avait une capacité initiale d’environ 20 000 places. Dans les années 1980, le vélodrome jusque là situé au centre du site a disparu, laissant plus d’espace pour les spectateurs. En 1997, il a vu sa capacité d’accueil augmenter à 36 500 places. Puis, en vue de l’Euro 2016, le stade a fait l’objet d’un projet d’amélioration des infrastructures. Il verra alors son nombre de places assises se réduire à 33 150, le classant pourtant parmi les plus grands stades français.
Si le nombre de places maximum est monté jusqu’à 36 000, le Stadium détient pourtant un record de fréquentation surprenant. En effet, 39 450 spectateurs s’y sont rendus pour la finale du championnat de France de rugby, le 20 mai 1951. Les supporters, qui pouvaient à l’époque se tenir aux abords de la pelouse, sont venus encourager les joueurs de l’US Carmaux qui affrontaient le Stado Tarbes Pyrénées rugby. Ce sont d’ailleurs les Carmausins qui ont remporté la finale ce jour-là, sur le score de 14 à 12.
Carmaux-Tarbes était d’ailleurs la première finale de Top 14 accueillie par le Stadium de Toulouse. Mais pas la dernière. Au total, 13 finales du championnat de France de rugby ont eu lieu dans la Ville rose : en 1951 donc, puis 1952, 1953, 1954, 1956, 1958, 1960, 1962, 1964, 1966, 1968, 1970 et 1973. Pour la petite anecdote, avant que le Stadium ne soit construit, le club de Toulouse (baptisé ensuite Stade Toulousain) a disputé, et perdu (8-16), sa première finale de championnat de France face au Stade français, en 1903. La rencontre avait eu lieu à la prairie des Filtres.
L’équipe nationale française de rugby, le XV de France, a foulé le terrain du Stadium à pas moins de 17 reprises. Les Bleus y ont notamment joué un premier match le 15 décembre 1963. La rencontre s’est soldée par un match nul face à la Roumanie (6-6). Ils sont également revenus en octobre 1999 : l’équipe de France l’a emporté 28 à 19 face aux Fidji lors de la phase de sélection de la Coupe du monde. Les Bleus sont revenus pour la compétition mondiale en 2007 face à la Namibie. Ils avaient alors inscrit 87 points. Un record qu’ils ont battu le jeudi 21 septembre dernier.
En plus des visites de l’équipe de France, Toulouse a accueilli 14 matchs internationaux de rugby à XV. Les Toulousains se souviendront encore longtemps de deux rencontres en particulier : le XV de France a vaincu les All Blacks à deux reprises au Stadium. Les exploits ont eu lieu en 1977 (18-13) puis en 1995. Les Français l’avaient alors remporté contre la Nouvelle-Zélande, 22 à 15, grâce aux essais de Jean-Luc Sadourny, Richard Dourthe et Philippe Saint-André.
Avec l’arrivée de nouvelles normes pour les établissements sportifs, la Mairie de Toulouse a dû modifier la structure du Stadium afin de répondre aux critères de la Coupe du monde de rugby. Plusieurs travaux ont alors été effectués comme le changement de la pelouse du stade mais aussi l’élargissement du terrain, ou encore la mise aux normes des portes coupe-feu… Ce n’est que le 9 août 2023, soit un mois tout juste avant la compétition, que la commission nationale ministérielle a validé son homologation pour la Coupe du monde de rugby. Le coût total des travaux s’élève alors à environ 7 millions d’euros.
Véritable théâtre des rencontres rugbystiques, le Stadium de Toulouse a déjà accueilli deux fois la Coupe du monde de rugby dans son enceinte. Il a notamment été la seule structure sélectionnée pour la Coupe du monde de rugby à XV en 1999 en France, la compétition ayant été conjointement organisée par l’Écosse, l’Irlande, l’Angleterre et le Pays de Galles. Deux rencontres ont eu lieu en France, et plus particulièrement à Toulouse : Canada – Namibie (72 à 11) et France – Figji (28 à 19). En 2007, la Coupe du monde étant organisée par la France, le Pays de Galles et l’Écosse, quatre matchs ont eu lieu au Stadium pour la Coupe du monde de rugby : Fidji – Japon (35 à 31), France – Namibie (87 à 10), Roumanie – Portugal (14 à 10) et Roumanie – Nouvelle-Zélande (8 à 85).
C’est donc la troisième fois que le Stadium de Toulouse accueille des matchs de la Coupe du monde de rugby. Cette année, la compétition se déroule en France exclusivement et parmi l’ensemble des rencontres prévues, cinq ont lieu dans la Ville rose. Pour rappel, l’équipe du Japon a affronté le Chili le 10 septembre dernier (42 à 12), puis la Nouvelle-Zélande y a inscrit 71 points contre 3 face à la Namibie le 15 septembre. La Géorgie et le Portugal ont fait match nul (18-18) le 23 septembre dernier. Les prochains matchs attendus au Stadium sont : Japon – Samoa, le jeudi 28 septembre, et Fidji – Portugal, le dimanche 8 octobre.
Pour rappel, l’équipe des Brave Blossoms a établi son camp de base dans la Ville rose. Avec deux matchs prévus au Stadium, les supporters japonais sont nombreux à se déplacer pour soutenir leur équipe à Toulouse. En effet, selon les estimations de l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole, la Coupe du monde de rugby devrait rassembler plus de 167 500 supporters, dont 100 000 visiteurs exogènes (hors Haute-Garonne). L’agence annonce également que plus de 50 000 visiteurs étrangers sont attendus tout au long de la compétition. Nous retrouvons environ 9 000 Britanniques et entre 8 000 et 13 000 japonais.
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