Les agriculteurs de la Coordination rurale du Gers a mené deux actions de protestation dans la nuit du 6 au 7 octobre à Toulouse et Balma. Ils ont bloqué l’agence de services et de paiement à Balma et déversé de la paille devant la Maison de l’environnement, dénonçant des difficultés financières et des attaques contre l’agriculture.
La Coordination rurale du Gers a orchestré deux démonstrations de colère des agriculteurs dans la région toulousaine, durant la nuit du dimanche 6 au lundi 7 octobre. Les paysans ont d’abord bloqué l’accès de l’agence de services et de paiement de Balma à l’aide d’une grande bâche noire. Ils ont ensuite déversé de la paille devant la Maison de l’environnement à Toulouse, visant particulièrement la fédération locale de France Nature Environnement (FNE).
Les agriculteurs en colère refont ainsi parler d’eux. En début d’année, ils avaient bloqué plusieurs routes en Occitanie, comme ailleurs en France, durant plusieurs semaines. Ils protestaient ainsi contre la concurrence étrangère, les taxes et la bureaucratie.
Une centaine de participants étaient présents lors de ces deux manifestations, selon le syndicat agricole. Ses membres dénoncent des contrôles tardifs, des blocages des paiements des avances PAC qui affectent leur trésorerie, ainsi que les attaques contre les quotas d’irrigation par les « extrémistes anti tout escrologistes ». « Les mots laissés derrière nous ont été plus qu’éloquents, et les pendus leur rappelleront qu’ils nous tuent chaque jour qui passe, à petit feu », écrit également la Confédération rurale dans un communiqué.
En réponse, France Nature Environnement a condamné ces actions. Dans un communiqué, FNE Occitanie Pyrénées déclare : « la Coordination rurale 32 se trompe de cible ». Elle souligne son rôle dans l’application du Code de l’environnement et rappelle que les associations environnementales sont victimes de comportements violents et intimidants.
Cécile Argentin, présidente de FNE, dénonce : « Ces intimidations indécentes sont symptomatiques de l’intolérance aux règles de droit en général comme de celui de l’environnement, elles témoignent d’une impunité grandissante dans l’usage de la force, des menaces et des dégradations auxquelles on assiste depuis des mois, entérinées par l’État. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires