Des manifestations contre le fascisme se préparent tous les soirs dans le centre-ville de Toulouse. Elles font suite au score du Rassemblement national au premier tour des législatives. Mais elles devraient toutes être interdites par la préfecture.
Un “Rassemblement contre le fascisme et pour organiser une résistance populaire” est annoncé tous les soirs de la semaine à 20 heures, jusqu’à dimanche à Toulouse. Le rendez-vous des participants est fixé aux abords de la station de métro Jean Jaurès en plein de centre-ville.
Il s’agit d’une réaction au fait que le Rassemblement national puisse obtenir une majorité au Parlement. Le parti mené par Marine Le Pen a obtenu 29,25% des suffrages au niveau national lors des élections législatives anticipés du dimanche 30 juin. Il se hisse devant l’union de la gauche, avec 27,99% et les candidats de la majorité présidentielle qui décrochent 20,04% des bulletins.
Cependant, ces mobilisations devraient toutes être interdites par la préfecture de la Haute-Garonne. C’est ainsi que pour ce mardi 2 juillet, les services de l’État viennent d’annoncer un « périmètre d’interdiction des manifestations et rassemblements revendicatifs non déclarés (…) dans l’hypercentre de Toulouse ».
La manifestation prévue à ce mardi 2 juillet à Toulouse n’a pas fait l’objet d’une déclaration en préfecture. En conséquence, « les organisateurs ne peuvent être identifiés, ce qui ne permet pas d’éviter la participation d’éléments susceptibles de la perturber », selon les services de l’État. « De plus, sans déclaration, le parcours n’est pas connu à l’avance par les forces de l’ordre, rendant difficile sa sécurisation, alors même que le niveau de menace terroriste a été relevé à son niveau maximal. »
Le préfet de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a donc pris un arrêté interdisant les manifestations non déclarées à Toulouse. Cette mesure est en vigueur ce mardi 2 juillet de 19 heures à 23 heures. Le périmètre concerné est notamment délimité par les grands boulevards, les allées Forain François Verdier, les allées Jules Guesde et les allées Charles de Fitte.
Une décision similaire avait été prise lundi 1er juillet. Ce qui n’a pas empêché quelque trois cents personnes de participer à cette manifestation interdite dans les rues de Toulouse. Elles ont marché en direction de la place Arnaud Bernard et se sont dispersées dans le calme autour de 22 heures.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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Commentaires
Daniel Laffont le 24/02/2025 à 11:12
La démocratie vue par une certaine gauche