Jonathan Geffroy, ancien djihadiste toulousain se présentant comme repenti, a été condamné à 18 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste par la cour d’assises spéciale de Paris ce lundi 23 janvier. Jugées à ses côtés, sa femme et sa mère ont également été condamnées.
Le verdict vient de tomber. L’ancien djihadiste toulousain Jonathan Geffroy a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle ce lundi 23 janvier pour “association de malfaiteurs terroriste” par la cour d’assises spéciale de Paris, après une semaine de procès. Il se présentait pourtant comme “repenti”, et aspirait à une nouvelle vie au Maroc. Mais ses arguments n’ont pas convaincu les juges, qui ont décidé de suivre les réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat) remettant en doute sa sincérité, selon l’AFP.
Jonathan Geffroy s’est converti à l’Islam en 2007. Rapidement radicalisé, il a effectué plusieurs séjours en Égypte, où il a notamment rencontré Abdelkader Merah et son frère Mohammed Merah, auteur des attaques meurtrières de militaires à Montauban et d’une école juive à Toulouse en 2012. Le Toulousain a rejoint les rangs de l’État islamique (EI) dès 2015 en Syrie, où il déménage, accompagné de sa femme et de leur enfant en bas âge. Il fait alors la connaissance des frères Clain, eux aussi originaires de la Ville rose, dont l’un des deux est devenu la voix officielle française de l’EI. Jonathan Geffroy est finalement arrêté en 2017, puis renvoyé en France.
La mère de Jonathan Geffroy, ainsi que sa femme, comparaissaient à ses côtés. Cette dernière, aussi jugée pour “association de malfaiteurs terroriste”, a été condamnée à cinq ans de prison, dont trois assortis de sursis probatoire. Elle a déjà purgé deux ans de détention provisoire, ce qui signifie qu’elle ne retournera pas en prison. Sa mère, présente pour “financement d’entreprise terroriste” après avoir envoyé plus de 10 000 euros à son fils lorsqu’il se trouvait en Syrie, a été condamnée à trois ans d’emprisonnement avec sursis.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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