L’enseignante des élèves de la classe de CE2-8 de l’école primaire Jules Julien à Toulouse est absente depuis un mois, temps durant lequel elle n’a pas été remplacée de manière pérenne. L’académie a récemment annoncé la prise de poste d’une enseignante contractuelle au sein de l’école le mardi 11 avril. Mais cette annonce n’a pas totalement calmé les inquiétudes des parents.
Les parents déplorent une « déscolarisation » de leurs enfants. Depuis le lundi 6 mars dernier, les élèves de la classe de CE2-8 de l’école primaire Jules Julien à Toulouse n’ont plus vu leur enseignante. « Au début, nous avons été prévenus de son absence au jour le jour, puis sur 15 jours et de nouveau 15 jours pour, finalement, arriver à un mois », indique Étienne Pointecouteau, père d’une élève de la classe de CE2-8. Ce dernier ne dénonce pas l’absence de la professeure des écoles, mais son non-remplacement. « Les remplacements sont sporadiques. Ils se font à la journée ou à la demi-journée », souligne le parent d’élève qui a ainsi calculé « un taux de remplacement d’environ 30% » depuis le début de l’arrêt maladie de l’enseignante.
« De plus, les enseignants remplaçants changent. Ce ne sont jamais les mêmes. Ce qui ne permet pas une continuité pédagogique », relève-t-il. Et lorsqu’aucun remplaçant n’est présent pour faire classe aux élèves de CE2-8, les enfants sont répartis par groupe de deux ou trois dans des classes de différents niveaux. « S’ils se retrouvent dans des classes de même niveau, les enseignants peuvent leur donner des exercices à faire. Mais sinon, les enfants font du coloriage. Ils sont livrés à eux-mêmes », regrette Étienne Pointecouteau. Forcément, les enfants vivent mal cette situation. « Ma fille me dit qu’elle veut retrouver sa maîtresse et être dans sa classe. Certains de ses camarades s’inquiètent de ne pas pouvoir passer au CM1 », rapporte le parent d’élève.
Lui et d’autres parents ont ainsi décidé d’envoyer des courriers à l’inspection académique, de contacter le ministère de l’Éducation nationale ou encore de solliciter les médias. L’association de parents d’élèves de l’école est venue en soutien. Si au début, l’inspection académique était « muette » face à leurs sollicitations, la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) de la Haute-Garonne leur a finalement annoncé « un remplacement pérenne » pour la classe de CE2-8 à partir du mardi 11 avril prochain, comme nous l’a confirmé le rectorat. « C’est une bonne nouvelle », considère le parent d’élève. Ce sera une enseignante contractuelle, c’est-à-dire non titulaire, qui assurera ce remplacement. « Ce n’est pas idéal, mais c’est un moindre mal », juge-t-il, s’inquiétant surtout du terme « remplacement pérenne. »
« L’enseignante de nos enfants devrait être absente jusqu’au 28 avril. Mais que se passera-t-il si son arrêt est prolongé ? » se questionne le père d’une des élèves. Le responsable de l’association de parents d’élèves de l’école Jules Julien, Laurent Larregain, ajoute : « Rien ne nous garantit que l’enseignante remplaçante sera disponible après cette date. » Étienne Pointecouteau se demande également ce qui sera mis en place avant son arrivée. « Est-ce que des remplacements sont prévus ? Nous allons arriver à cinq semaines pleines d’absence. Il est hors de question que nous attendions jusqu’au 11 avril sans enseignant remplaçant », appuie-t-il.
Étienne Pointecouteau et Laurent Larregain vont ainsi profiter de leur rendez-vous avec l’inspecteur de circonscription pour tenter d’obtenir des réponses à leur question. Ce dernier doit effectivement les rencontrer, mais également la directrice de l’école, ce mercredi 5 avril à 12 heures. « Nous allons lui faire comprendre que nous ne sommes pas contents et que nous ne voulons pas que cette situation se reproduise », indique le père d’une des élèves. Le responsable de l’association de parents d’élèves de l’école Jules Julien poursuit : « Nous ne nous mobilisons pas uniquement pour la classe de CE2-8, mais aussi pour notre établissement scolaire et tous les autres. Il n’est pas question de déshabiller Paul pour habiller Jean. »
Cet établissement scolaire n’est d’ailleurs pas le seul à subir ce problème de non-remplacement des enseignants à Toulouse. En septembre dernier, les parents des 28 élèves d’une classe de moyenne et grande section de l’école maternelle Patte d’Oie à Toulouse dénonçaient le fait que l’enseignante de leurs enfants, en congé maternité pour plusieurs mois, n’avait toujours pas été remplacée de façon pérenne. En décembre, c’était au tour de ceux des élèves de l’école Marengo-Périole d’alerter sur la situation au sein de leur établissement scolaire. Celui-ci comptabilisait, à ce moment-là, 39 jours de classe non assurés depuis la rentrée scolaire.
Commentaires
Ceyte jacqueline le 24/02/2025 à 17:28
J ai fait toute ma scolarite a Jules Julien.de la maternelle au CM2 . ANNEES 5O ! Nous n'avions pas ce probleme c'etait pas encore la societe de consomation
Ecole filles etait separee de celles des Fils !Garcons nest pas le symetrique