Les enseignants des lycées Toulouse-Lautrec et Joséphine Baker à Toulouse sont en grève ce mardi 18 mars. Ils protestent contre le volume d’heures d’enseignement qui a été alloué à leurs établissements pour la rentrée 2025.
Ce n’est pas un, mais deux établissements de Toulouse qui protestent contre. Ce mardi 18 mars, les enseignants des lycées Toulouse-Lautrec et Joséphine Baker sont en grève. La raison de leur colère : la Dotation horaire globale (DHG) qui a été attribuée à leurs établissements pour la rentrée 2025. En clair, le volume d’heures d’enseignement alloué à l’établissement. Une DHG que les personnels mobilisés jugent insuffisantes. Pour « alerter le rectorat sur la nécessité d’entendre leurs demandes », ils organisent une action en opposition devant les lycées dans la matinée et se rassembleront ensuite devant les locaux de l’académie de Toulouse vers 14h.
Une nécessité car la dotation attribuée au lycée Toulouse-Lautrec « est en légère baisse alors que les prévisions d’effectifs en hausse nécessiteraient des apports en heures d’enseignement », indiquent, dans un communiqué, les personnels d’enseignement et d’éducation de l’établissement qui sont « 2 sur 3 » à faire grève aujourd’hui. « Cette dotation n’est donc plus en phase avec les besoins réels de notre établissement, des dédoublements sont menacés dans plusieurs disciplines alors que les classes sont déjà surchargées à 36 élèves », déclarent les personnels qui se disent « inquiets ». « Dans un lycée dont la spécificité est d’accueillir des élèves issus de milieux sociaux très divers, dont 25% d’élèves boursiers, il est particulièrement important d’avoir des temps d’enseignement en petits groupes permettant la remédiation et la prise en compte des particularités de chacun et chacune », soulignent-ils.
Ainsi, les enseignants ne « souhaitent pas choisir entre des enseignements exigeants à destination des élèves les plus ambitieux et des dédoublements indispensables aux apprentissages de tous ». Face à cela, plus de 60% des professeurs principaux du lycée auraient démissionné de leur fonction « afin d’alerter les autorités académiques de la gravité de la situation ». Les personnels du lycée Toulouse-Lautrec exigent ainsi « un complément à la dotation horaire globale attribuée pour la rentrée ».
De leur côté, les enseignants du lycée Joséphine Baker dénoncent un « choix inacceptable » pour leur établissement « classé politique de la ville, avec le plus bas indice de position sociale de l’académie mais qui ne dispose d’aucun moyen supplémentaire ». « Avec la dotation qui nous a été attribuée il faut donc choisir entre conserver les quelques cours en effectifs réduits : en EMC, en langues, l’accompagnement personnalisé… ou supprimer la pluralité de notre offre de spécialités », déplorent les personnels qui indiquent avoir déjà « été obligés de supprimer beaucoup d’options, et de choix de langues ».
Pourtant, selon eux, il « ne leur manque qu’une trentaine d’heures pour fonctionner à l’identique de cette année ». « Nous ne pouvons accepter que le service public d’éducation, auquel nos élèves ont droit, soit encore dégradé. Cela suffit ! », s’exclament les enseignants qui regrettent que « le Rectorat soit resté sourd à leurs autres demandes », concernant notamment la perte d’un poste d’infirmière.
Commentaires