Le Muséum de Toulouse présente, depuis le 22 octobre, une exposition nommée “Momies, corps préservés, corps éternels”. Elle s’intéresse à l’embaumement égyptien, mais aussi aux momies naturelles et aux questionnements qu’elles soulèvent, du point de vue scientifique comme philosophique.
« Programmer une exposition sur les momies, c’est questionner la mort », explique Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse, dans un communiqué de presse. Depuis le 22 octobre et jusqu’au 2 juillet 2023, il est possible de visiter l’exposition “Momies, corps préservés, corps éternels” au Muséum. Celle-ci réunit de nombreuses disciplines : archéologie, anthropologie, thanatopraxie, médecine légale, ethnologie, biologie, génétique, sociologie…
Elle évoque les techniques d’embaumement que les égyptiens utilisaient, sur les humains comme sur les animaux. Mais elle se penche également sur les momies naturellement conservées, un processus qui nécessite des conditions climatiques particulières.
L’exposition s’interroge aussi sur la conservation des restes humains d’un point de vue éthique et déontologique, et questionne le rapport au temps et à la mort. « En quelques décennies, nos sociétés ont connu de profondes mutations dans l’appréhension de la mort et de la fin de vie… L’émergence des soins palliatifs, les débats autour de l’euthanasie, le développement significatif de la crémation et des contrats obsèques… Paradoxalement, la mort reste taboue, soit par la dissimulation soit par l’excès. » explique Francis Duranthon.
Pour réunir tous ces aspects, ces questionnements et ces disciplines, le Muséum de Toulouse a divisé l’exposition en quatre zones, quatre temps.
Le premier est celui de “La mort en question”, un espace qui interroge sur la mort et la conservation des corps, et s’intéresse aux pratiques et aux rituels qui l’entourent. Le deuxième est intitulée “Les momies artificielles“. Elle revient sur la dynamique sociétale, rituelle ou religieuse de certaines cultures : rites funéraires des Égyptiens, momies andines du Pérou, momies guanches des Canaries, corps préservés de Papouasie Nouvelle-Guinée, etc.
La troisième zone est dédiée aux momies naturelles. Car la momification peut être liée à une conjonction de phénomènes physiques ou climatiques : froid, sécheresse, manque d’oxygène, salinité ou acidité des milieux… Enfin, la dernière zone est celles des “momies scientifiques”. Elle s’intéresse aux avancées médicales et scientifiques dans la conservation des corps, qui pose aussi des questions éthiques et déontologiques.
Informations pratiques : exposition “Momies, corps préservés, corps éternels” au Muséum de Toulouse. Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h. Tarifs : entre 5 et 7€ seul, entre 7 et 9€ avec l’accès aux collections permanentes.
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