Les forains de la fête Saint-Michel à Toulouse ont annoncé l’annulation des festivités prévues en 2022. Ils ne sont pas parvenus à se mettre d’accord avec la Mairie sur un lieu pour les organiser.
La fête Saint-Michel est définitivement rayée du calendrier des festivités de l’année 2022 à Toulouse. Les forains ont annoncé l’annulation de l’événement sur leurs réseaux sociaux dans l’après-midi du mercredi 28 septembre : « Merci à Jean-Luc Moudenc de supprimer cette fête dans le centre-ville qui faisait jusqu’alors le bonheur de tous. »
La Mairie de Toulouse et les forains de la fête Saint-Michel ne sont donc pas parvenus à se mettre d’accord sur un lieu pouvant accueillir les festivités. Une vingtaine de sites ont alors été envisagés. Dix ont été proposés par la Fédération des forains. Mais aucun ne trouvait grâce aux yeux des deux parties.
Le conflit a éclaté au grand jour le 22 août dernier lorsque la Fédération des forains de France a annoncé le dépôt d’un préavis de manifestation dans la Ville rose. La Mairie a ensuite annoncé la possibilité d’organiser la fête Saint-Michel sur l’île du Ramier, mais le terrain envisagé ne serait pas prêt pour le 23 septembre, lorsque les festivités auraient dû débuter.
Les forains ont finalement mis leurs menaces à exécution en organisant des opérations escargot à Toulouse. Ce qui a déclenché la colère du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc comme le montre un courrier partagé jeudi 15 septembre par le service de communication de la municipalité. « Visiblement, vous préférez passer en force (…). Tout cela constitue une façon d’agir de nature à empêcher la création d’un climat de confiance entre nous », écrit l’édile.
La tension était à son comble, mais les deux parties sont parvenues à s’entendre pour organiser une réunion de la dernière chance samedi 24 septembre. Mais elle n’a rien donné. La Mairie de Toulouse et les forains de la fête Saint-Michel ont désormais un an pour s’accorder pour l’édition 2023.
Durant quarante ans, les festivités se sont déroulées au centre-ville de Toulouse. Elles ont été ensuite déplacées sur le parking du Zénith. Ce que la municipalité refuse désormais. Elle avance deux raisons pour justifier sa décision : « le programme de renouvellement urbain de la Cartoucherie » et « les nuisances, sonores surtout, subies et déplorées par les riverains ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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