Les Toulousains connaissent bien le Jardin des Plantes, la prairie des Filtres ou le jardin japonais à Compans Caffarreli, mais beaucoup ignorent encore que cinq projets de grand parc ont été lancés pour leur offrir un accès privilégié à la nature, au cœur de la métropole de Toulouse.
Véritable poumon vert au cœur de la métropole toulousaine, le Grand parc Garonne couvre 3 000 hectares et s’étend sur sept communes : Toulouse, Blagnac, Beauzelle, Fenouillet, Seilh, Cagnac-sur-Garonne et Saint-Jory. Ce grand parc, le plus important de la ville, borde la Garonne sur 16 kilomètres, des coteaux de Pech David à la prairie des filtres au centre-ville. Grâce à une connexion avec le grand parc Canal via le canal de Brienne, cet espace vert majeur offre un fil pratiquement ininterrompu de verdure sur plus de 20 kilomètres qui s’étend de Pech David au lac de Sesquières et traverse des lieux emblématiques du centre-ville comme les places Saint-Pierre ou de la Daurade.
La reconversion de l’île du Ramier est l’un des enjeux majeurs du développement de cet espace de nature urbaine. La démolition des cinq halls de l’ancien parc des expositions doit permettre, à l’horizon 2030, la création d’un parc public de 7 hectares qui accueillera un jardin botanique et une grande esplanade pour les manifestations culturelles. Le secteur Sud de l’île a, lui, vocation à devenir un grand site de nature protégée où pourront être développées des activités d’agriculture urbaine, des jardins partagés ou, encore, des sites d’observations de la faune et la flore. Le parc de la Poudrerie (2 hectares), au sud de l’île du Ramier, est déjà ouvert au public.
Avec 30 kilomètres d’espaces verts et arborés, dont 18 kilomètres dans Toulouse, le grand parc Canal trace son sillon de verdure au sein d’un environnent urbain particulièrement dense. Une situation qui limite ses effets en matière de préservation de la biodiversité, mais qui, toutefois, offre aux habitants un indispensable îlot de fraîcheur particulièrement propice à la promenade et aux pratiques sportives comme la course à pied. C’est la paysagiste Jacqueline Osty qui a été choisie par la collectivité pour mettre en valeur les canaux, le canal du Midi étant inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce projet de valorisation de l’œuvre de Pierre-Paul Riquet traverse quatre communes : Toulouse, Fenouillet, Lespinasse, Saint-Jory.
Situé à l’Ouest de la métropole toulousaine, le Grand parc du Touch connecte la base verte de la Ramée à celle de Sesquières. Quand il sera abouti, ce corridor boisé devrait donc relier le lac et le golf de la Ramée avec la future station de métro Jean-Maga (3e ligne), en bord de Garonne. Cet espace vert de 6,5 kilomètres de long suit le parcours sinueux du Touch et longe en partie la zone de l’aéroport Toulouse-Blagnac. La mairie de Toulouse prévoit notamment de réaliser de nouveaux aménagements afin de mettre en valeur les lieux les plus remarquables et, surtout, de rendre plus accessibles les abords de la rivière.
Constitué d’un archipel de parcs et jardins appartenant à différents domaines et châteaux (Jardin du Barry, Cépière, Parcs de la Reynerie et du Mirail, Bois de Bellefontaine) le Grand parc Margelle constitue un fil vert méconnu dans les quartiers populaires du sud de la Toulouse. Au point que la municipalité en a fait un levier essentiel de renouvellement urbain du Grand Mirail. Ce chapelet de petits espaces naturels enserrés entre d’imposantes infrastructures urbaines devrait démarrer à proximité de l’hôpital Purpan, passer par la zone du Zenith puis atteindre, 8 kilomètres plus loin, la limite sud de la ville.
La vallée de l’Hers, avec son cours d’eau d’une trentaine de kilomètres qui sillonne 10 communes, est une ceinture verte qui marque la limite Est de la ville. Reprenant cette frontière naturelle, le grand parc de l’Hers longera le périphérique et devrait redonner de l’air à cette rivière étouffée par les bretelles d’autoroute. Ce parc de 13,5 kilomètres débutera à la limite d’Aucamville pour descendre jusqu’à Montaudran en passant par l’emblématique Château de Paléficat, la base de loisir des Argoulets ou, encore, la Cité de l’espace.
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