En 2025, de nombreux chantiers vont émailler Toulouse. Certains vont débuter, d’autres se poursuivre ou encore être livrés, à l’image de la tour Occitanie, de la ligne C du métro ou de la rue de Metz. Le Journal Toulousain fait le tour de ces grands travaux qui vont durablement modifier la Ville rose.
La construction de la ligne C du métro toulousain progresse : les cinq tunneliers sont désormais en action pour creuser les 22 kilomètres de galeries souterraines nécessaires à la réalisation du projet. Étape importante, le tunnelier “Marguerite de Catellan”, parti de Montaudran en août dernier, a déjà atteint la station de l’Ormeau. Il se dirige maintenant vers celle du Puits-Saint-Sauveur, qu’il devrait atteindre en novembre 2025. Les quatre autres devraient quant à eux terminer leur parcours d’ici mi-2026. Les travaux de génie civil, qui incluent la construction des infrastructures principales, se poursuivront jusqu’en 2027, tandis que les aménagements autour des stations débuteront en 2026. La ligne C, qui reliera Colomiers à Labège en desservant 21 stations, sera opérationnelle fin 2028, selon le dernier calendrier communiqué par Tisséo. Du côté de la prolongation de la ligne B, l’électrification du viaduc commencera début 2025, avec une mise en service prévue en septembre 2027. Un chantier majeur qui transformera durablement le réseau de transport en commun toulousain.
La nouvelle autoroute entre Toulouse et Castres doit être mise en service à la fin de l’année 2025. Enfin, en théorie. Car, si Atosca, le concessionnaire de l’A69, assurait en novembre dernier, lors du dernier point sur l’avancement des travaux, que « l’ensemble du foncier est maîtrisé et la trace est dégagée à 100% », que « 70% des terrassements ont été réalisés et entre 45 et 50% des volumes de terre nécessaires ont été déplacés », et que « 200 ouvrages d’art sont en cours, et 70% des travaux ont déjà été réalisés », le collectif d’opposants La Voie est Libre estime que le chantier aura jusqu’à un an de retard. Sans compter que le projet est encore sous la menace d’actions en justice : le tribunal administratif de Toulouse doit examiner, le 13 janvier prochain, un référé-suspension déposé suite au report de la décision quant au recours en annulation des autorisations environnementales. Conditionnées à ce délibéré, les prochaines étapes du chantier ont été détaillées par Atosca à Toulouse : la fin des fouilles archéologiques en janvier 2025, les aménagements paysagers au printemps 2025 et l’installation des équipements nécessaires à l’exploitation, tels que les portiques de péage.
Le 5 novembre dernier, le dernier recours contre la tour Occitanie a été rejeté par le Conseil d’État. Une décision qui marquait la fin d’une bataille judiciaire contre le projet porté par la Compagnie de Phalsbourg et la validation définitive du permis de construire. Selon toute vraisemblance, les travaux de cette ouvrage de 150 mètres de haut devrait débuter au quatrième trimestre 2025, selon le promoteur immobilier. D’ores et déjà, la démolition de l’ancien centre de tri postal de la SNCF à la place duquel doit être érigé le nouvel immeuble a commencé. Mais la construction de la ligne C du métro toulousain impose de nouvelles études de sol. Le projet, lui, se décline toujours sur 40 étages où vont se loger 11 000 m² de bureaux, 100 à 120 logements, un restaurant panoramique, un hôtel Hilton, 2 000 m² de commerce et des locaux de la SNCF.
@KCAPnewsfeed y V2S ganan el concurso internacional para Altiplano, un complejo de vida y trabajo sostenible en Toulouse.
— ARQA (@arqa_com) August 14, 2023
Conocé la obra en detalle > https://t.co/oDk0KhC9lv#arquitectura #architecture pic.twitter.com/2edxBI0Lun
Autre tour, moins imposante mais qui figure quand même parmi les plus hautes de Toulouse, celle de l’Altiplano. Haut de près de 60 mètres, l’immeuble, dont le début des travaux est prévu au printemps 2025, sera construit à Montaudran, à côté du bâtiment B612 (centre d’innovation de Toulouse Aerospace). Sur un ensemble de 18 000 m², l’agence hollandaise KCAP et l’agence toulousains V2S Architectes ont programmé la réalisation de 390 logements pour jeunes actifs en coliving (espaces privatifs du studio au T4, mêlés à des espaces communs), 6 500 m² de bureaux et d’espaces de coworking et enfin des commerces en rez-de-chaussée. Les locataires bénéficieront également d’une salle de sport, d’une salle de yoga et d’une laverie. Pour finir, une passerelle, située au deuxième étage, reliera l’édifice à un second bâtiment.
Partiellement rouverte, la rue de Metz ne sera accessible dans sa nouvelle configuration, et en intégralité, qu’en mai 2025. D’ici là, les derniers travaux permettront de finaliser sa piétonnisation du boulevard Carnot jusqu’à la rue d’Alsace-Lorraine, et de matérialiser une piste cyclable à double sens, de trois mètres de large, qui reliera la rive droite et la rive gauche de la Garonne. Une artère majeure de Toulouse sur laquelle seront plantés, entre la route et le trottoir, 36 chênes et magnolias.
En novembre 2025, ce sera au tour du chantier de la Grande-rue Sant-Michel, à Toulouse, d’être finalisé. Celle-ci sera largement végétalisée avec la plantation de 42 arbres, en plus des 16 existants sur 2 000 m² contre 65 jusque là. Elle deviendra aussi un espace privilégié pour les mobilités douces : 1 600 mètres linéaires de pistes cyclables sécurisées, 9 500 m² réservés aux piétons, entre 125 et 150 appuie vélos.
Entamés en novembre 2023, les travaux de réaménagement de la place de l’Europe à Toulouse sont à l’arrêt depuis le printemps dernier. En cause ? Des jardinières prévues dans le projet mesurant 10 mètres sur 5 et atteignant 1,20 mètre de profondeur, qui recouvrent le parking à deux niveaux. Ces structures, conçues pour accueillir 66 arbres, ont été jugées trop lourdes. Mais le chantier devrait reprendre début 2025, une fois les conclusions des études techniques validées, selon Ghislaine Delmond, adjointe au maire de Toulouse et maire du quartier Compans-Caffarelli. À terme, la place doit accueillir un alignement de charmes, une espèce d’arbre de taille moyenne, un miroir d’eau de 300 m² avec des brumisateurs, et des espaces ombragés pour offrir plus de fraîcheur au lieu.
Enfin, 2025 marquera le début des travaux d’aménagement de la place Arnaud-Bernard. Elle va accueillir du mobilier et de nouveaux végétaux, mais aussi une pergola. « Elle permettra d’apporter du soleil en hiver et de l’ombre en été grâce à des toiles tendues », détaille Laurence Katzenmayer, maire du quartier. Près de cette pergola, des terrasses pour les commerces verront le jour. Dans un même temps, les rues Gatien Arnoult et des Trois Piliers vont être davantage végétalisées. Des aménagements de façade à façade avec des matériaux naturels seront par ailleurs mis en place, un pavage, semblable à celui de Saint-Sernin, sera réalisé.
L’île du Ramier, au cœur de Toulouse, se transforme en un vaste parc urbain dédié à la nature, à la culture et aux loisirs. À la fin de l’année, le Grand Parc Garonne ouvrira enfin au public. Après le départ du Parc des expositions en 2020, d’importants travaux ont été réalisés, incluant la plantation de 5 000 arbres pour “renaturer” l’espace. Des aménagements notables, comme un théâtre de verdure, deux passerelles reliant l’île aux berges de la Garonne, et des pistes cyclables. Certains bâtiments historiques seront également réhabilités au cours de l’année 2025 : le Hall 9 deviendra une ressourcerie et une recyclerie et le Hall 3 sera transformé en cité des sports urbains.
Le quartier de la Roseraie aura aussi son grand chantier en 2025, celui du Technocentre de Toulouse, avenue d’Atlanta. Débutés en octobre 2024, les travaux vont s’intensifier cette année pour construire, sur une surface de 6 hectares, 29 000 m² de bâtiments à énergie positive (production d’énergie photovoltaïque, récupération des eaux usées, réseau de chaleur). Une tour de bureaux de neuf étages va y être érigée, cernée par d’immenses parkings. Le tout accueillera les services en charge de l’éclairage public, de la collecte des ordures ménagères, de la gestion des véhicules municipaux et métropolitains ainsi que le Pôle Territorial Est, assurant notamment la gestion de la propreté des espaces publics et l’entretien de la voirie.
Commentaires
Planes le 11/02/2025 à 08:16
Pour Croix Daurade et la Roseraie, un Technocentre avec tous les camions poubelles, ça fait rêver ! Alors qu'on aurait pu transformer les berges de l'Hers en zone verte .....
FLEURY le 11/02/2025 à 09:23
Et le Mirail alors ! Ce quartier fait bien parti de Toulouse?
Menard le 11/02/2025 à 09:54
Bravo , pour toutes ces réalisations et créations , dont Toulouse a besoin ,3ème ville de France. Claude Ménard .
Duchatelle Anne_Marie le 11/02/2025 à 20:51
HAHURISSANT!! Vouloir une tour de 40 mètres de hauteur ! Combien de personnes viendront occuper ces locaux ? ?? Ils viendront pour ainsi dire TOUSavec leur véhicule personnel..pas question de covoiturage pou eux..A u dessus de ça...
Résultat : saturation incroyable : impossibilité de garer leurs voitures..:pas de parkings : le sous sol le permettrait-il?? Surtout s' il y le métro!! !.et on veut moins de voitures en ville ! !!!!!!
Quelle énergie consommée ! La aussi : bravo!!et au " petit peuple" on demande de faire des économies d' énergie ! !! Quel modèle on va nous exposer ! !
En plus...on n'a pas besoin de dénature le paysage..ah oui, super pour Toulouse ! !
On ne pourra qu'être la risée du reste de la France..et ailleurs ! !!!