Le juge des référés a rejeté les demandes de Tisséo Voyageurs, qui veut mettre fin aux blocages des dépôts de bus par les syndicats les jours de grève. Ces derniers maintiennent leur revendication pour l’alignement des salaires sur l’inflation.
C’est un revers pour Tisséo Voyageurs, l’opérateur du réseau de transports en commun de l’agglomération toulousaine, qui a assigné en justice quatre syndicats pour obtenir la fin des blocages des dépôts de bus lors des grèves. L’audience a eu lieu mardi 20 juin, mais le verdict n’est tombé que ce vendredi 23 juin.
Le juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse a débouté Tisséo de toutes ses demandes et l’a condamné à verser mille euros aux syndicats pour les frais de justice. Le transporteur voulait notamment dénoncer l’exercice illégal du droit de grève et les blocages illicites des dépôts. Cependant, le juge n’a rien relevé d’illégal.
La décision ne règle cependant pas le conflit qui oppose la direction de TIsséo aux syndicats Sud, CGT, FNCR et CFDT, qui enchaînent les journées de grèves. Ils revendiquent l’application d’une clause permettant d’indexer les salaires sur l’inflation, ce que la direction refuse au nom du contexte économique. Elle propose une augmentation de 2,8% au 1er juillet. Le conflit s’enlise et les négociations sont au point mort.
Les syndicats ont toutefois décidé de suspendre le mouvement jusqu’à la rentrée. Une décision qui sème le doute sur des perturbations lors de la Coupe du monde de rugby, dont Toulouse est une des villes hôtes.
Les syndicats ne sont pas pour autant sortis d’affaire, puisqu’ils sont attendus en septembre devant le tribunal correctionnel, selon La dépêche du Midi. Tisséo leur réclame 40 000 euros chacun pour quatre des blocages organisés lors de la semaine de Pentecôte.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires