Le gymnase municipal de Saint-Sernin à Toulouse a été évacué ce vendredi 1er mars. Il était occupé depuis moins d’une semaine par des personnes qui avaient précédemment investi un bâtiment de l’université Paul Sabatier.
Le gymnase municipal de Saint-Sernin à Toulouse a été évacué, en application d’une décision de justice, ce matin du vendredi 1er mars. « Cette opération, qui a duré 45 minutes et qui s’est déroulée dans le calme et sans heurt, avait pour objectif d’empêcher que ce bâtiment public, qui n’est pas destiné à de l’hébergement, ne devienne un squat pérenne dans des conditions de sécurité et de salubrité indignes », indique la préfecture de Haute-Garonne dans un communiqué. De son côté, le collectif de mineurs isolés étrangers, AutonoMIE, dénonce une « expulsion brutale ».
Une centaine de personnes, 116 selon les services de l’Etat, l’occupaient depuis ce samedi 24 février. Il s’agissait « d’hommes isolés étrangers en situation irrégulière, dépourvus de document de reconnaissance de minorité, ne pouvant prétendre à aucune prise en charge immédiate », informe la préfecture du département. Ce que conteste le collectif qui parle de « 150 mineurs isolés étrangers mis à la rue, sans solution de relogement, encore une fois ! ».
Cette nouvelle évacuation fait suite à celle du bâtiment “4R3” de l’université Paul Sabatier qui a eu lieu le vendredi 23 février. 267 personnes avaient été évacuées. Elles « avaient fait l’objet d’une évaluation individuelle des services de l’Etat et du Conseil départemental, dans le cadre de leurs compétences respectives. Celles qui pouvaient prétendre à une prise en charge (les personnes vulnérables ou les mineurs) s’étaient vu proposer un hébergement d’urgence ou un rendez-vous avec l’administration dont leur situation relève, afin d’entamer des démarches administratives », assure la préfecture.
Sauf que certains des occupants du bâtiment “4R3”, « avaient investi illégalement le gymnase Saint-Sernin de Toulouse, propriété de la ville », rappellent les services de l’Etat. Le maire de la Ville rose, Jean-Luc Moudenc, avait alors porté plainte. « Cette occupation porte atteinte à un service public essentiel au quartier, utile aux clubs sportifs comme à de nombreux élèves des établissements scolaires des alentours », déplorait-il. Comme le précisent les services de l’Etat, le gymnase Saint-Sernin va donc « pouvoir retrouver sa fonction première ».
Dans un communiqué, le maire de Toulouse a « remercié la préfecture et les forces de l’ordre, leur célérité et leur efficacité » avant de souligner que « chacun doit prendre pleinement ses responsabilités ». « C’est à l’Etat qu’il revient de faire respecter les règles de séjour sur notre sol, c’est à dire d’expulser les personnes illégalement présentes sur le territoire français et de proposer des hébergements d’urgence pour ceux qui en ont le droit », juge-t-il. La préfecture spécifiait d’ailleurs que « 6 personnes ont été placées au centre de rétention administrative en vue de leur reconduite dans leur pays d’origine » après l’évacuation du bâtiment “4R3”.
Jean-Luc Moudenc ajoute : « C’est au Département qu’il revient d’assurer l’accueil des mineurs isolés lorsqu’ils sont vraiment mineurs (puisqu’il est de notoriété publique que beaucoup de ces clandestins – qui se font passer pour mineurs afin de toucher des allocations spécifiques – sont en réalité des majeurs). Nous prenons notre part, mais je ne transigerai pas sur mes devoirs de maire : toujours protéger l’accès des Toulousains aux équipements publics pour les services publics auxquels nos concitoyens ont droit ».
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