Hyperloop, le train du futur imaginé par Elon Musk, ne se concrétisera pas à Toulouse. La start-up américaine Hyperloop TT, qui portrait le projet, est sommée par Toulouse Métropole de quitter la base de Francazal où elle est installée.
Inutile de chercher l’Hyperloop à Toulouse. Le logo d’Hyperloop TT, la start-up américaine qui promettait de révolutionner le transport avec des capsules propulsées à plus de 1 000 km/h, a été effacé du site de Francazal au début de l’été. La société qui possède encore du matériel sur la base aérienne doit quitter les lieux avant septembre 2023.
C’est un symbole qui en dit long sur le sort du projet Hyperloop à Toulouse. Depuis fin 2021, la Métropole a résilié le bail à cause du statu quo du projet. Arrivée en 2017, Hyperloop TT avait l’ambition d’installer un grand centre de recherche et d’essai sur le site de Francazal, avec le soutien des pouvoirs publics.
L’entreprise a bénéficié de subventions et d’un loyer modique pour s’établir. Mais elle n’a pas tenu ses engagements. Le projet n’a pas avancé. La piste d’essai qui devait être construite ici n’a jamais vu le jour. Même les coûts de dépollution du site et de rénovation des bâtiments n’ont pas été pris en charge. C’est la Métropole qui a payé l’addition.
Le projet de transport à grande vitesse imaginé par Elon Musk n’a pas tenu ses promesses. Le concept n’a pas convaincu les experts et les investisseurs. Hyperloop TT a donc renoncé à construire la piste d’essai d’un kilomètre à Toulouse, faute de financement.
Mais la start-up américaine n’est pas la seule à avoir tenté l’aventure du transport du futur. D’autres entreprises, comme Virgin Hyperloop ou TransPod, ont également développé des projets similaires, mais aucun n’a encore abouti à une réalisation concrète.
L’idée est séduisante, mais elle s’avère coûteuse. Il faut construire une infrastructure dédiée. À ce problème, il faut ajouter des questions de sécurité, d’impact environnemental, de régulation entre les pays, sans oublier le confort des passagers. Autant d’éléments qui rendent ces projets peu viables. Pour l’instant, le train du futur reste de la science-fiction.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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