Malgré une opposition massive au projet de la Jonction Est à Toulouse, la commission d’enquête publique a rendu un avis favorable sans réserve. Une décision qui suscite de vives réactions parmi les opposants.
Malgré une opposition significative exprimée lors de l’enquête publique, la commission d’enquête a rendu, ce lundi 10 février, un avis favorable sans réserve au projet de la Jonction Est à Toulouse. Pour rappel, le projet a pour objectif de fluidifier la circulation et d’améliorer les infrastructures de transport, sur l’Est de l’agglomération. Pour ce faire, la Mairie de Toulouse souhaite créer un nouvel échangeur au niveau de la Cité de l’Espace, entre les sorties 17 Lasbordes et la sortie 18 Montaudran. Mais cette solution suscite de nombreuses inquiétudes environnementales et sociales.
Le rapport de la commission d’enquête publique, publié le 10 février, fait état d’une large mobilisation citoyenne. Sur les 4 184 contributions exploitables, 2 392 avis étaient défavorables contre 1 645 favorables. Néanmoins, la commission a estimé que « les avantages ou points positifs sont supérieurs aux inconvénients ou points négatifs » et a rendu un avis favorable sans réserve.
La commission rappelle alors que le projet Jonction Est prévoit « la construction d’un nouvel échangeur sur l’A61 », « la création d’une voie de liaison avec la M16 », ainsi que « des aménagements pour les modes actifs et les transports en commun ». Elle poursuit en justifiant son avis en affirmant qu’ « il ne peut être envisagé de ne rien entreprendre pour fluidifier la circulation dans le secteur de l’enquête et sur les voies à proximité ».
Toutefois, si la commission a validé le projet sans réserve, elle a formulé plusieurs recommandations, notamment :
Malgré cet avis favorable, les opposants au projet, dont le collectif Archipel Citoyen, dénoncent « un déni de démocratie » et « une consultation qui, au lieu d’être un véritable outil d’écoute et de co-construction, se révèle être une simple formalité destinée à valider des décisions déjà prises en amont ». Ils critiquent également un investissement de « 95 millions d’euros consacré à des logiques routières dépassées », alors que « les Toulousains demandent des investissements massifs en faveur des transports en commun et des mobilités douces ».
Archipel Citoyen rappelle qu’« une approche participative et démocratique permet d’aboutir à des solutions plus justes et adaptées aux besoins réels des habitants ». Il poursuit en appelant à « ne pas accepter cette décision injuste » et exhorte la préfecture et les collectivités concernées à « reconsidérer ce projet en tenant compte de l’avis majoritaire des citoyens ».
La décision finale revient désormais au préfet, qui devra décider de la déclaration d’utilité publique du projet.
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