La start-up Junglo a lancé au mois de juin dernier le premier service mobile de retrait de colis dans l’hypercentre de Toulouse. Des vélos cargos se positionnent quotidiennement dans des lieux très fréquentés de la ville rose et à des horaires stratégiques pour permettre aux habitants, et surtout aux travailleurs, de récupérer facilement leurs commandes entre midi et deux ou en fin de journée.
Depuis le mois de juin dernier, la start-up Junglo, incubée à l’IoT Valley près de Toulouse, met en place le premier service mobile de retrait de colis dans le centre de la ville. Chaque jour, des vélos cargos se positionnent à des horaires stratégiques dans quatre lieux très fréquentés de l’hypercentre, comme par exemple à proximité de la station de métro Capitole de 12h à 13h en semaine et de 11h à 12h le samedi, ou encore sur la place Wilson de 13h à 14h du lundi au vendredi et de 12h à 13h le samedi. D’autres lieux seront prochainement disponibles. Mais la startup étudie encore toutes les possibilités.
« Junglo intervient en complément des services de retrait déjà existants, comme les bureaux de poste ou les relais classiques en magasin, soumis à des horaires d’ouverture contraignants pour les travailleurs. L’objectif de nos créneaux est surtout de faciliter le retrait de colis pour les personnes actives qui souhaitent rapidement récupérer leurs commandes entre midi et deux ou en fin de journée », souligne Vanessa Golfier, fondatrice de la start-up.
Le service tend également à limiter l’impact environnemental de la livraison des colis “sur le dernier kilomètre”. Il représente en effet un quart des émissions de gaz à effet de serre en ville. « L’idée est, grâce aux vélos cargos, de pouvoir continuer à circuler dans des Zones à faibles émissions (ZFE) progressivement mises en place dans les grandes agglomérations, comme à Toulouse », ajoute Vanessa Golfier. Pour rappel, à terme, les véhicules les plus polluants, notamment les fourgons de livraison, ne pourront plus circuler dans la ZFE.
Aussi, l’objectif de la start-up est de « lutter contre les échecs de livraison en ville, qui avoisinent les 40 % dans l’hypercentre à cause du manque de disponibilité des clients et des complications d’accès. Ceci oblige les livreurs à reprogrammer les livraisons et engendre donc de la pollution supplémentaire lors des seconds passages », explique la fondatrice de Junglo.
Junglo travaille en partenariat avec l’une des plus grandes plateforme de livraisons en France : Relais Colis. Ainsi, pour bénéficier du service de la start-up, il suffit de sélectionner l’option “Relais Colis” sur n’importe quel site d’e-commerce lors du passage de la commande. Puis, les vélos-cargo “Junglo” sont automatiquement proposés comme points relais dans la ville.
Relais Colis s’occupe ensuite d’acheminer le colis jusqu’à Toulouse. Un livreur de la start-up vient ensuite le chercher dans l’entrepôt, pour le transporter jusqu’au lieu de retrait choisi. « Comme dans un point de retrait classique, il y a évidemment un contrôle d’identité qui est effectué au moment du retrait du colis », insiste Vanessa Golfier. Les clients peuvent également déposer leurs colis auprès des vélos cargos. Il sera ensuite envoyé via le réseau de distribution de Relais Colis.
Junglo fêtera à la rentrée sa première année d’existence. Son activité initiale n’était pas de délivrer des colis en hypercentre de Toulouse, mais de livrer des commandes auprès des employés de grandes entreprises de la ville rose. Une première expérimentation a eu lieu avec Airbus, Safran et Liebherr entre octobre 2021 et février 2022. « Mais l’année dernière, le gouvernement a rapidement imposé le télétravail, qui est peu à peu entré dans les mœurs. Ceci a fait que la demande n’était pas suffisante pour continuer d’expérimenter ce système de livraison privé. Donc j’ai saisi l’opportunité pour creuser le sujet, cibler les demandes et réorienter l’activité de Junglo », explique Vanessa Golfier.
C’est ainsi que la fondatrice de la start-up a eu l’idée d’ouvrir l’offre de Junglo au plus grand nombre, en se déplaçant non pas seulement au sein des entreprises, mais plus largement au plus près des habitants et des travailleurs du centre-ville. « Et les retours sont très positifs. L’objectif est de pouvoir livrer une centaine de colis par jour. Puis à terme, de proposer notre système de point relais dans l’ensemble des grandes agglomérations de France », termine Vanessa Golfier.
Commentaires