Le festival Rio Loco fête ses 30 ans, du 11 au 15 juin 2025 ; pour l’occasion, les organisateurs ont invité des artistes de renommée internationale ayant déjà foulé les scènes de la prairie des Filtres, et d’autres qui découvriront le public de Toulouse. Tout comme une Supernova, thème de cette édition 2025, l’événement s’annonce d’une rare intensité.
« Depuis 30 ans, Rio Loco dialogue avec les publics et les artistes d’ici et d’ailleurs, dans un aller-retour permanent au fil des thématiques », résume Fabien Lherisson, directeur général du festival. Cette année, les organisateurs ont choisi celle de la Supernova. « L’occasion de tutoyer les étoiles, d’observer et de plonger dans la constellation Rio Loco, de se projeter, et d’entrevoir celle de demain », poursuit-il. Car scruter une supernova, implosion d’une étoile en fin de vie, c’est d’abord se retourner vers le passé. Alors, pour fêter dignement les 30 ans du festival, des artistes de renommée internationale s’étant déjà produits sur les scènes de la prairie des Filtres ont répondu présents.
En effet, du 11 au 15 juin 2025, une multitude d’artistes, essentiellement africains, sud-américains et caribéens, vont se relayer, dont certains ont déjà marqué Rio Loco. Au premier rang desquels figure Kassav’, qui a importé le zouk à l’international. Après avoir enflammé la praire des Filtres en 2013, les Antillais reviennent le mercredi 11 juin (11h15, scène pont Neuf) pour un hommage vibrant à Jacob Desvarieux, cofondateur du groupe, décédé il y a quatre ans. Une véritable capsule temporelle dans laquelle s’est également engouffré Youssou NDour (le 14 juin, à 22h15, scène pont Neuf). Le roi du Mbalax (rythme musical sénégalais inspiré des sonorités wolof), qui était venu à Toulouse pour l’édition 2006 sur le thème du Sénégal, fait son retour accompagné de son groupe “Super étoile de Dakar”, pour présenter son dernier album “Éclairer le monde / Light the world”.
La diva africaine Angélique Kidjo, qui a représenté le Bénin lors de l’édition 2019 “La Voix des femmes”, sera également présente le dimanche 15 juin (21h30, scène pont Neuf) pour fêter elle, ses 40 ans de carrière et d’activisme musical. Son énergie et son charisme légendaire illumineront le festival lors d’une création originale aux côtés de trois artistes brésiliennes : Flavia Coelho, Karla da Silva et Puma Camillê. Et pour rester en Amérique du Sud, Rio Loco accueillera, à nouveau, Yuri Buenaventura le vendredi 13 juin à 19h45, sur la scène pont Neuf. Le boss de la salsa, déjà passé par Toulouse lors de l’édition 2014, se produira avec un monstre sacré du latin jazz international, à savoir Roberto Fonseca, l’ancien directeur musical du Buena Vista Social Club.
Mais loin de ne se tourner que vers le passé, cette édition collector du festival Rio Loco, annonce également des artistes “nouveaux venus”, qui fouleront pour la première fois la prairie des Filtres. Et pas des moindres. La voix d’or de l’Afrique, Salif Keita, chantera les titres de son dernier album “So Kono”. L’icône de la musique mandingue (peuple d’Afrique de l’Ouest) et ambassadeur des rythmes du continent noir, qui sévit depuis 50 ans sur les scènes du monde entier, fera escale à Toulouse le mercredi 11 juin, à 19h45.
Pour négocier le passage de l’héritage à l’avenir, rendez-vous le 12 juin pour un concert de rap sur la scène principale. Sur les planches, Alonzo, qui s’est fait connaître avec les légendaires “Psy 4 de la Rime”, passera le flambeau à la bombe virale sur les réseaux sociaux, Jungeli. Une jeune génération dont fait partie Ronisia, l’étoile montante du R&B français, qui se produira le 12 juin à 19h45, suivie de Aunty Rayzor à 21h (scène prairie). Des nouveaux venus dans la sphère musicale, mais dont le talent n’est plus à démontrer. À l’image des pépites toulousaines Chloëmoi et Lykuin. La première était finaliste du tremplin du Rose Festival, quand la seconde a été sélectionnée aux Inouïs du Printemps de Bourges.
Un voyage interstellaire promis par les organisateurs, qui n’oubliera pas de mettre en avant la scène électro avec les prestations afro-futuristes des Colombiens Guetto Kumbé, la tempête solaire de Systema Solar, et le cabaret 3.0 de Maraboutage.
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