Les opposants à l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres ont déposé un recours, sur le fond, auprès du tribunal administratif de la Ville rose. Ils dénoncent une infrastructure inutile, coûteuse et nuisible.
Ils ne lâchent rien. Les opposants au projet d’autoroute A69 entre Castres et Toulouse ont annoncé, mardi 20 juin, avoir saisi la veille le tribunal administratif de Toulouse d’un recours au fond contre les autorisations environnementales délivrées pour le démarrage des travaux.
Ce recours, porté par une dizaine d’associations nationales ou locales, s’appuie sur les avis « extrêmement défavorables » émis au fil des ans par des instances indépendantes, comme le Conseil national de la protection de la nature, l’Autorité environnementale ou le Commissariat général à l’investissement. Ces avis pointent notamment l’absence de recherche de solutions alternatives, l’obsolescence du projet ou encore le faible impact sur le développement économique du Tarn.
Les opposants mettent également en avant le coût du péage : 17 euros l’aller-retour ou environ 200 euros mensuels pour les abonnés. Sans oublier de citer la fréquentation attendue de cette autoroute qui longe la nationale actuelle. Elle est considérée comme faible : 6 500 véhicules par jour à son ouverture et 10 400 à l’horizon 2044, selon les estimations du concessionnaire Atosca.
Le concessionnaire Atosca se montre serein face à ce recours. Il souligne que « ce projet a préalablement été déclaré d’utilité publique par un décret du 19 juillet 2018, récemment confirmé par le Conseil d’État ». « Alors que les travaux de l’A69 ont d’ores et déjà débuté, et au regard des engagements pris en faveur de l’environnement dans le cadre de son dossier, Atosca apportera toutes les explications et précisions utiles au juge administratif », assure le concessionnaire.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires