À Paris, les tarifs des transports en commun pourraient augmenter jusqu’à 36%. À Toulouse, des augmentations de tarifs sont aussi prévues, mais elles ne sont pas liées à l’énergie.
Coup dur pour le porte-monnaie des Parisiens. Une augmentation des tarifs des transports en Île-de-France pouvant atteindre 36% est envisagée. Le prix du pass Navigo mensuel passerait de 75,20 euros à 90 euros dès le 1er juillet 2023, et celui du ticket de métro de 1,90 euro à 2,20 euros. La présidente de la région francilienne, Valérie Pécresse, appelle le gouvernement à augmenter la contribution des entreprises pour éviter ce scénario.
Cela, parce que les finances d’Île-de-France mobilités « ne peuvent pas assumer le choc de l’inflation due à la guerre en Ukraine et l’explosion du coût de l’énergie », selon un document transmis aux administrateurs de l’autorité organisatrice de la mobilité, dont Le Parisien a eu connaissance.
Dans l’agglomération de Toulouse, une augmentation du prix du ticket de métro, et plus globalement des titres de transport est également programmée. Cependant, elle n’a rien à voir avec l’explosion du coût de l’énergie. Elle est liée au développement de l’offre de Tisséo.
Le 6 juillet dernier, le comité syndical de Tisséo a voté la grille tarifaire pour la période allant de 2022 à 2026. Il a notamment décidé d’augmenter le prix du ticket unitaire, pour le bus, le métro, le tramway et le téléphérique à Toulouse, de dix centimes le 1er septembre 2022. Il coûte désormais 1,80 euro. Une autre augmentation, elle aussi de dix centimes, est déjà prévue pour le 1er juillet 2026.
Le comité syndical s’est également mis d’accord pour une « évolution annuelle de 2% des titres à décompte, de l’abonnement sept jours et du 30 jours 30 déplacements », et une « revalorisation des abonnements 31 jours tout public chaque année, d’un euro ».
La régie des transports en commun de l’agglomération toulousaine n’a pas encore dû faire face à la hausse des coûts de l’énergie. Sa facture de six millions d’euros en 2022 est bloquée jusqu’à la fin de l’année. Lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, organisée jeudi 15 septembre, il a été indiqué qu’elle pourrait atteindre 24 millions d’euros en 2023. Mais la hausse ne devrait pas être répercutée sur les usagers après les augmentations de tarifs décidées durant l’été.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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