Le Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (Ccnaat) a questionné les candidats aux législatives à Toulouse sur les mesures de lutte contre le bruit aérien. Seuls quelques-uns lui ont répondu.
Les nuisances aériennes sont une problématique pour beaucoup. Celles générées par l’aéroport de Toulouse-Blagnac impactent en effet le quotidien de nombreux riverains. À l’approche des élections législatives, à Toulouse comme ailleurs, le Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (Ccnaat) a alors demandé aux candidats en Haute-Garonne leurs avis sur les mesures de lutte contre ces nuisances.
Les députés sortants avaient montré peu d’intérêt au problème selon le Ccnaat. Il ne semble pas non plus mobiliser massivement les candidats. Le collectif n’a en effet reçu que trois réponses à ce jour, dont une commune à deux candidats.
Jacques Rocca, candidat de l’Alliance Centriste dans la 1ère circonscription, Cécile Dufraisse, candidate pour l’Union de la Droite et du Centre dans la 9e circonscription, François Piquemal et Hadrien Clouet, respectivement candidats Nupes dans la 4e et dans la 1re circonscription, sont les seuls à avoir répondu.
Et ils ne sont pas d’accord. Leurs premières divergences concernent la suppression des vols de nuit pour Toulouse-Blagnac. François Piquemal et Hadrien Clouet sont « sans hésitation » favorables à un couvre-feu entre 23h30 et 6h. Jacques Rocca et Cécile Dufraisse se montrent plus mitigés.
« Je suis favorable à ce que l’aéroport n’ouvre pas de nouveaux créneaux de décollage ou d’atterrissage sur cette tranche horaire et que les éventuels vols actuels planifiés dans ce créneau soient décalés. Ce n’est pas un couvre-feu au sens où l’aéroport doit pouvoir, en cas d’urgence sanitaire par exemple, laisser un appareil décoller ou atterrir », estime le candidat de l’Alliance Centriste.
Pour Cécile Dufraisse, « la limitation des vols de nuit est envisageable » à condition d’un accord entre « les différentes parties prenantes » et du maintien des « vols sanitaires ou militaires d’urgence » et de « quelques vols de fret ».
En ce qui concerne le plafonnement des rotations et des volumes sonores, les candidats Nupes y sont favorables. Les autres ne se prononcent pas franchement. Mais Cécile Dufraisse et Jacques Rocca saluent les avancées en matière de diminution des nuisances.
« Les technologies ont permis de faire baisser de plus de 35 % le bruit des avions ces 30 dernières années », indique le candidat de l’Alliance Centriste. Le Ccnaat a par ailleurs demandé aux candidats s’ils étaient prêts à organiser une rencontre de travail entre Airbus et les associations pour « rétablir la confiance entre le constructeur et les populations ».
Tous ont répondu par l’affirmative. « Si cela doit permettre de mieux appréhender les contraintes et les attentes des uns et des autres, dans un respect et l’écoute mutuels, j’y suis favorable », déclare Cécile Dufraisse. François Piquemal et Hadrien Clouet sont « convaincus de la nécessité d’une pareille rencontre ».
Ancien directeur de la communication d’Airbus, Jacques Rocca est aussi « prêt à solliciter » le constructeur. Mais il tient à souligner : « Le trafic de l’aéroport dépend de la direction de l’aéroport et celui d’Airbus ne représente que 10 % de ce volume, ce n’est donc pas nécessairement chez Airbus que vous pourrez définir comment agir sur le trafic aéroportuaire de Blagnac ».
Héloïse Thépaut
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