Guy Novès, Fabien Pelous ou Yannick Jauzion… Avant Maxime Médard, plusieurs grandes figures du Stade Toulousain ont fait le pari d’une reconversion politique. Voici la liste des 10 plus grosses prises des partis politiques locaux au sein de l’effectif Rouge et noir.
Le rugby et la politique font décidément bon ménage en Occitanie. En effet, suivant la trace de certains de ses glorieux aînés, Maxime Médard vient d’officialiser sa candidature aux élections législatives comme suppléant de Laurence Arribagé, la présidente du parti Les Républicains en Haute-Garonne. Une aventure politique qui a déjà attiré, avant lui, plusieurs figures majeures (joueurs comme dirigeants) du Stade Toulousain.
Quelques jours seulement après avoir annoncé sa retraite sportive, Maxime Médard vient d’officialiser sa candidature aux élections législatives de 2022. Celui-ci sera suppléant de Laurence Arribagé, sur la 3e circonscription du département. Une nouvelle aventure en politique pour l’homme aux plus de 360 matchs avec le Stade Toulousain qui avait déjà publiquement soutenu Jean-Luc Moudenc lors des municipales en 2020.
Bien qu’il soit originaire d’Île-de-France, Grégory Lamboley connaît une carrière exceptionnelle, tant par son palmarès que par sa longévité, au sein du Stade Toulousain. À l’exception d’une courte pige à La Rochelle, cet athlète polyvalent aura joué toute sa carrière dans le club de la Ville rose. Équipe avec laquelle il aura glané trois titres de champion de France et autant de Coupes d’Europe en 387 matchs. Une fidélité qui lui aura également permis de tisser des liens affectifs et politiques avec la région. En effet, en 2021, le jeune retraité s’engage en 37e position sur la liste La République en Marche conduite par Vincent Terrail-Novès, le fils de son ancien entraîneur Guy Novès. Toutefois, réunissant moins de 10 % des voix au premier tour, cette liste n’est pas qualifiée au second tour. Un premier essai manqué pour Grégory Lamboley.
Après 11 ans passés au Stade Toulousain, Yannick Jauzion prend sa retraite en 2013. En 2021, lors des élections régionales, l’ancien centre Rouge et noir rejoint la liste Occitanie en Commun conduite par Carole Delga face à celle de Vincent Terrail-Noves où figuraient Guy Novès et Grégory Lamboley. Dans le sillage de la large victoire de Carole Delga, présidente de région la mieux élue de France avec 57 % des voix au second tour, Yannick Jauzion décroche un siège de conseiller régional.
Ancien joueur et vice-président de la Société Stade Toulousain Rugby, Michel Lacroix s’est lancé, sans succès, à l’assaut du Capitole en 2020. Le frère de l’actuel président du Stade Toulousain a été le numéro deux de la liste emmenée par la candidate socialiste Nadia Pellefigue lors des élections municipales. Battus au premier tour par Archipel Citoyen, l’autre liste de gauche, Michel Lacroix et Nadia Pellefigue ont fait tous les deux le choix de se retirer.
Visiblement Guy Novès n’a pas de réelles ambitions politiques. En effet, l’entraîneur emblématique du Stade Toulousain multiplie les candidatures en intégrant des listes électorales à des rangs où il est systématiquement inéligible. En 2020, Guy Novès se présente à Leucate, dans l’Aude, sur la liste du maire sortant Les Républicains Michel Py. Bien que l’équipe de ce dernier soit victorieuse, Guy Novès n’entre pas au conseil municipal. En 2021, lors des élections régionales, le Sorcier toulousain se présente à nouveau. Cette fois-ci, sur une liste adoubée par La République en Marche et emmenée par son fils Vincent Terail-Novès. Malgré ce soutien de poids (qui vient s’ajouter à celui de Grégory Lamboley), celui-ci n’obtient pas les 10 % de votes exprimés en sa faveur nécessaire pour se maintenir au second tour.
Un an avant de mettre un terme à son incroyable carrière au Stade Toulousain, Fabien Pelous, surnommé le Pélican, se laisse convaincre par René Bouscatel de rejoindre Jean-Luc Moudenc dans son combat politique pour conserver la mairie de Toulouse lors des élections municipales de 2008. Le maire sortant et candidat UMP lui promet même un siège d’adjoint en charge des sports. Mais la liste conduite par Jean-Luc Moudenc, qui compte également René Bouscatel comme colistier, s’incline d’un cheveu face à celle du socialiste Pierre Cohen.
En 2020, Fabien Pelous intègre l’équipe du maire sans étiquette Christian Ciercolès qui brigue un second mandat à Garidech, en Haute-Garonne. Cette campagne électorale sur l’unique liste candidate du village est la bonne pour l’ancien rugbyman qui est élu conseiller municipal.
Alors qu’il jouait encore à Agen, Christian Califano s’est présenté aux élections régionales sur la liste du président socialiste sortant Martin Malvy. Le pilier qui a remporté cinq boucliers de Brennus avec le Stade Toulousain entre donc, en 2004, au conseil régional en tant que vice-président de la Commission des sports. Après avoir siégé entre 2004 et 2010, Christian Califano réintègre cette assemblée en 2015 après la démission de son camarade Didier Cujives.
La carrière politique de Didier Codorniou, dit le Petit Prince, est presque aussi riche que sa carrière de joueur. Bardé de titres avec le club de Narbonne, Didier Codorniou a remporté un titre de Champion de France avec le Stade Toulousain et un Grand Chelem lors du tournoi des cinq nations en 1981. Côté politique, le Petit Prince est élu maire de Gruissan le 23 mars 2001 avec l’étiquette socialiste. Un mandat qu’il occupe toujours 21 ans plus tard. Entre-temps, l’ancien rugbyman est également devenu conseiller régional de la région Languedoc-Roussillon en 2004 (puis d’Occitanie à partir de 2016). Candidat au côté de Carole Delga et Yannick Jauzion, Didier Codorniou est aujourd’hui premier vice-président de la région, délégué à la Méditerranée.
Lors des élections municipales de Toulouse en 2001, le candidat centriste (UDF) Philippe Douste-Blazy trouve deux recrues de choix dans les rangs du Stade Toulousain. En effet, celui qui succédera à Philippe Baudis au Capitole parvient à convaincre René Bouscatel et Walter Spanghero d’intégrer sa liste de candidats. Élu conseiller municipal, Walter Spanghero se voit attribuer la gestion des questions municipales de sécurité. Afin d’éviter les conflits d’intérêts ou une situation pouvant relever de la prise illégale d’intérêt, le colosse audois (qui a joué deux ans au Stade Toulousain, entre 1975 et 1977) démissionne de son mandat en 2004 afin de prendre la direction d’une société de fourrière liée à la ville.
Entré en politique en même temps que Walter Spanghero, René Bouscatel a été adjoint de Philippe Douste-Blazy en charge de la culture de 2001 à 2004 avant de se voir confier la gestion de l’urbanisme dans l’équipe de Jean-Luc Moudenc (2004-2008). À nouveau colistier du maire sortant en 2008, celui qui a été président du Stade Toulousain de 1992 à 2017 prend ses distances avec Jean-Luc Moudenc suite à l’échec de la campagne électorale 2008 où s’impose la coalition de gauche emmenée par Pierre Cohen. René Bouscatel reste toutefois conseiller municipal d’opposition jusqu’en 2014.
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