Nouvelle étape dans l’affaire de transfert de Melvyn Jaminet au Stade Toulousain : le club a été sanctionné et pourrait voir d’autres sanctions tomber. En effet, après l’Autorité de régulation du rugby (A2R) s’est saisie du dossier comme l’a indiqué la Ligue nationale de rugby à l’AFP.
Les conditions de transfert de l’arrière international, Melvyn Jaminet, au Stade Toulousain en 2022 continuent d’intéresser les autorités sportives. Plus d’un mois après le début de l’affaire, les premières sanctions ont commencé à tomber. En effet, ce vendredi 21 mars, la Ligue nationale de rugby a déjà sévi, comme elle l’indique dans un communiqué de presse : « Aux termes de la médiation intervenue en vertu du Règlement relatif à l’éthique et l’équité sportive – Salary Cap, entre le Salary Cap Manager mandaté par la Ligue Nationale de Rugby et le club Stade Toulousain Rugby, il a été mis fin au différend relatif au Règlement Salary Cap concernant la situation du joueur Melvyn Jaminet par le versement, à la LNR, d’une contribution d’un montant de 1,3 million d’euros. »
Toutefois, au-delà de l’amende, la Ligue « prend acte de la décision du Stade Toulousain de se doter d’un programme de conformité aux règles d’éthique et d’équité sportive qui lui sont applicables. » Mais le club toulousain pourrait voir d’autres sanctions tomber. Car, comme le fait savoir la Ligue nationale de rugby à l’AFP ce lundi, « l’autorité de régulation du rugby (A2R) s’est saisie du dossier. »
Pour rappel, le journal L’Équipe avait révélé en janvier qu’en 2022, le joueur aurait payé lui-même sa clause lui permettant d’être transféré à Toulouse, avant la fin de son contrat avec Perpignan. Cela représentait alors une somme de 450 000 euros, l’obligeant à contracter deux emprunts. Un montant qui n’aurait pas été remboursé par le club toulousain à l’arrière, depuis engagé à Toulon. Le versement direct de cette somme au joueur aurait alors obligé le club de Toulouse à dépasser le plafond salarial autorisé par les règles en vigueur dans le rugby français, lequel est établi à 10,7 millions d’euros jusqu’à la saison 2026/2027.
Quelques jours plus tard, le Stade Toulousain est alors sorti du silence. Dans un communiqué publié le mercredi 5 février, le club avait alors déclaré que ces déclarations étaient « factuellement inexactes », et qu’il n’entendait pas « commenter pour l’heure ». « Les conditions dans lesquelles ce transfert s’est opéré font en effet l’objet d’échanges formalisés entre le Stade Toulousain et la Ligue nationale de rugby, à laquelle le club entend réserver ses réponses et prêter tout son concours, comme l’exige la réglementation », avait ensuite ajouté le Stade. Il avait conclu en précisant qu’il considère que sa responsabilité ne peut être engagée dans cette affaire.
Reste à savoir désormais quelles sanctions pourraient encore tomber avec l’intervention de l’A2R. L’organisme dispose d’un large panel d’actions, allant du retrait de points à l’interdiction de recrutement, en passant par une éventuelle rétrogradation. Cependant, toute décision de retrait de points ou d’exclusion des phases finales doit être prise avant le 31 janvier de la saison en cours, tandis qu’un retrait de points peut être appliqué pour la saison suivante.
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