Le préfet de la Haute-Garonne interdit les manifestations non déclarées dans l’hypercentre de Toulouse durant l’après-midi, la soirée et la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juin, par crainte de débordements après la mort de Nahel à Nanterre.
Les manifestations non déclarées sont interdites dans l’hypercentre de Toulouse durant l’après-midi, la soirée et la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, conformément à un arrêté pris par le préfet de la Haute-Garonne.
Cette décision intervient après deux nuits de violences dans des quartiers périphériques de Toulouse suite au décès de Nahel. Des dégradations, des incendies et des affrontements avec les forces de l’ordre sont à déplorer. La préfecture craint que des débordements viennent à toucher le centre-ville, comme c’est le cas ailleurs.
Cette interdiction concerne le secteur compris entre les grands boulevards de la rive droite et le quartier Saint-Cyprien de l’autre côté de la Garonne. Elle est valable du vendredi 30 juin à 16 heures au samedi 1er juillet à 6 heures, selon un arrêté préfectoral.
Dans un communiqué, la préfecture fait part de la tenue d’une manifestation non déclarée prévue vendredi soir dans le centre-ville de Toulouse, qui pourrait être suivie d’une déambulation anarchique.
« Lors de précédentes manifestations similaires, non déclarées, des éléments radicaux avaient souhaité gagner le centre-ville, mais en avaient été empêchés par les forces de l’ordre. À cette occasion, les manifestants avaient tenté de forcer le barrage en scandant des slogans hostiles aux policiers et la majorité des manifestants avait camouflé leur visage », rappellent les services de l’État.
Pour faire face à une nouvelle nuit de violences, le préfet de la Haute-Garonne a décidé d’autoriser l’utilisation de drones par les forces de l’ordre du vendredi 30 juin à 18 heures au samedi 1er juillet à 6 heures.
« Les forces de sécurité pourront ainsi bénéficier d’une vision grand angle afin de pouvoir identifier et prévenir rapidement le risque d’incident, tout en limitant l’engagement des forces au sol », indique la préfecture. « Cette utilisation est autorisée uniquement dans la commune de Toulouse et les lieux surveillés sont strictement limités aux zones dans lesquelles surviendraient de nouveaux épisodes de violences urbaines. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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