François Piquemal, candidat LFI pour les Municipales de 2026 à Toulouse, a annoncé qu’il proposait une gouvernance partagée aux Écologistes. S’il est élu à la Mairie, ces derniers obtiendraient ainsi la présidence de la Métropole.
La Mairie de Toulouse à LFI et la Métropole aux Écologistes ? C’est ce que proposent François Piquemal et Agathe Roby. Le député de la 4e circonscription de Haute-Garonne et la conseillère municipale d’opposition ont été officiellement désignés chefs de file pour les élections municipales de 2026 lors d’une assemblée générale de la France insoumise. Et ce n’est pas la seule décision qui a été prise à cette occasion. « Les militantes et les militants de la France Insoumise ont décidé, en responsabilité, de poser un acte pour montrer que nous souhaitons une liste d’union avec toutes celles et ceux qui se reconnaissent d’une gauche solide sur ses appuis et qui propose une alternative à Jean-Luc Moudenc », déclare François Piquemal en faisant allusion aux Écologistes, représentés par Régis Godec, à Archipel Citoyen, à Génération.s et à Place publique.
L’engagement en question : une gouvernance partagée. « Nous proposons aux Écologistes de prendre la tête de la Métropole en cas de victoire à la Mairie de Toulouse », précise le député pour qui il est important de « poser des actes, un peu comme en amour ». En clair, si François Piquemal, qui avait porté sa candidature à l’union de la gauche dès janvier dernier, est élu maire de la Ville rose, les Écologistes auront la présidence de la Métropole. « Nous prenons notre responsabilité en proposant cela », appuie-t-il avant d’ajouter : « Et c’est parce que nous pensons que c’est le chemin le plus simple et le plus fédérateur pour gagner le Capitole ». « Nous sommes prêts à avancer sur cette gouvernance partagée, sur un programme commun et la stratégie qui va nous mener à la victoire en 2026 ». Ce qui ne devrait pas être trop difficile étant donné que LFI et les Écologistes partagent les mêmes idées pour Toulouse, selon François Piquemal. « Nous n’avons, à ce stade, aucune différence de programme. Nous sommes d’accord », constate le député. Selon lui, « tout les pousse donc à se réunir ».
Quid des socialistes dans tout ça ? « Nous regrettons que leurs déclarations aillent dans le sens d’une désunion de la gauche. Nous espérons qu’ils reviennent au rassemblement à moyen ou à long terme. En tout cas, nous leur tendons toujours la main », précise le candidat qui « ne désespère pas ». « Souvenez-vous, un mois avant la Nupes, qui aurait dit qu’une telle union allait voir le jour ? Donc en politique, il ne faut jamais dire jamais », considère François Piquemal. En attendant, il prend acte des déclarations des membres du Parti socialiste. « Nous ne pouvons pas les forcer », souligne-t-il avant de révéler que cette proposition de gouvernance partagée aurait pu aussi être faite aux socialistes. « Nous avions déjà évoqué le fait que pour nous, il était possible que la présidence de la Métropole n’échoie pas à la même composante que celle qui allait détenir la Municipalité. Mais nous n’avions pas précisé laquelle puisque nous espérions que nos partenaires socialistes, notamment, viennent aux discussions unitaires. Ce qu’ils ne font pas », déplore-t-il.
Le Parti socialiste, au niveau national, a en effet indiqué « qu’il ne souhaitait pas faire une liste commune avec la France insoumise au premier tour », rapporte François Piquemal. Ce que le député regrette « profondément », lui qui a laissé sa place au conseil municipal de Toulouse à François Briançon, un socialiste, après avoir été élu député. « Dans mon mouvement, on m’a demandé pourquoi j’avais fait ça. Ce choix je l’ai fait parce que le PS faisait partie de la Nupes », rappelle-t-il. Et si l’union ne peut se faire avec les socialistes au premier tour, le candidat de LFI ne ferme pas la porte à une alliance au second. « S’il y a deux listes différentes, j’espère qu’ils nous rejoindront pour que nous puissions gagner ensemble la Municipalité », souhaite François Piquemal.
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