Plus de 200 matchs avec le maillot du TFC, Nicolas Dieuze fait partie des joueurs emblématiques du club de la Ville rose. Huit ans après l’arrêt de sa carrière, il revient sur son parcours, sa reconversion, et sur le renouveau du club.
« J’aurai signé des deux mains et des deux pieds pour avoir la carrière que j’ai eue ! » Nicolas Dieuze ne cache pas sa fierté : quasiment 300 matchs en Ligue 1, une soixantaine en Ligue 2 pour un titre de champion de deuxième division avec le TFC en 2003. Mais l’attaquant puis milieu défensif a dû s’accrocher pour connaître une telle carrière : « J’ai optimisé mes qualités. Je n’étais pas forcément celui sur qui on aurait misé en catégories jeunes. Il a fallu jouer avec d’autres leviers : le mental, le travail et la réflexion et aujourd’hui je suis très fier d’avoir passé ces obstacles avec beaucoup d’abnégation », raconte Nicolas Dieuze, d’un ton assuré.
Et pour lui pas question d’évoquer quelconque regrets, même au souvenir de cette saison 2011-2012 où il n’a pas joué. « C’était voulu puisque je souhaitais partir jouer aux États-Unis. Je m’étais mis en retrait en Europe pour être disponible sur le marché américain. Finalement, ce projet ne s’est pas réalisé, mais j’ai rebondi à Luzenac et je n’ai absolument aucun regret.»
C’est justement à Luzenac, qui évoluait à l’époque en National, que l’ancien Toulousain a posé ses crampons. Il a fait partie de l’aventure qui a vu le club de foot de ce petit village de 600 âmes accéder à la Ligue 2, puis être relégué administrativement en Régional 1. Ce n’est pas sportivement ni financièrement que cette mésaventure l’a atteint : « J’étais surtout déçu et triste d’arrêter cette belle aventure humaine avec tout ce groupe, ce club et tout ce qu’on avait créé autour. Mais j’ai su rebondir comme je l’ai toujours fait », explique celui qui n’a jamais eu peur de l’échec, sur le terrain comme en dehors.
L’Albigeois de naissance n’a jamais eu peur de l’échec, et l’a montré sur les différents carrés verts sur lesquels il a évolué. Mais, retraité des pelouses de Ligue 1 et Ligue 2, celui qui a porté le brassard de capitaine chez les Violets a conquis un autre terrain, celui du business : Nicolas Dieuze a investi dans l’immobilier, dans la restauration et a ouvert sa structure de foot à 5 “Bonito foot”. Mais après avoir revendu ses parts de “Bonito foot”, c’est au plus près des pelouses, là où sa passion s’exprime le mieux qu’il a trouvé sa véritable reconversion. Il est désormais agent de joueurs : « Ma vie, c’est le foot, mais j’essaye de m’investir dans d’autres projets. Je suis un challenger, un compétiteur et j’aime aller au bout des choses. Un peu comme pendant ma carrière finalement », témoigne celui qui prend autant de plaisir à regarder un match professionnel à la télé que ceux de son fils, aussi footballeur.
« Il ne se passe pas un jour où je ne pense pas au football. J’ai toujours fait un métier passion que ce soit durant ma carrière ou maintenant en tant qu’agent », décrit-il en riant, puis il reprend : « Je baigne dans le football depuis que j’ai 5 ans et ça sera comme ça je pense, jusqu’à ma mort », détaille l’homme aux 17 buts sous le maillot du TFC.
TFC qu’il continue de suivre. C’est avec du recul que Nicolas Dieuze regarde le renouveau du club toulousain, qui a dû passer par la case Ligue 2 pour se relancer dans l’élite. « Je suis admiratif, heureux et fier que le club rayonne à nouveau sur la scène du football français. Il se passe quelque chose clairement sur le terrain et dans les tribunes. Le club avance sous la houlette de Damien Comolli. J’espère que le club arrivera à accrocher des places encore plus prestigieuses que celle qu’il occupe aujourd’hui (13e du Championnat de France à l’heure où nous publions l’article, NDLR) », et notamment les places qualificatives pour la Coupe d’Europe, que lui-même a connu en 2007 avec ce fameux match de barrage pour la Ligue des Champions conte Liverpool.
Mais pas question de s’enflammer, même après avoir gagné la Coupe de France contre Nantes. L’occasion pour Nicolas Dieuze de sortir la boite à souvenirs, lui qui a perdu cette même finale en 2002 lorsqu’il évoluait sous les couleurs de Bastia : « Ça reste un moment difficile de ma carrière », confie-t-il, avant de se recentrer sur les Violets : « C’est particulier de voir le “Tef” en finale de Coupe de France, c’est un événement historique qu’ils ont su parfaitement gérer. Une finale, ça se gagne !… »
Et c’est tout naturellement qu’il conclut en témoignant du maigre lien gardé encore aujourd’hui avec le Toulouse Football Club. « J’ai des relations très cordiales avec le TFC, même si la direction ne nous invite pas en tant qu’anciens joueurs. Je croise le président parfois sur des événements auxquels je suis invité mais c’est tout… Et finalement, c’est très bien comme ça ! »
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