Des chercheurs toulousains, en collaboration avec plusieurs laboratoires français et canadiens, ont découvert une nouvelle planète autour de l’étoile Gl410, située dans la constellation du Lion. Remarquée grâce à l’instrument SPIRou, cette planète, dix fois plus massive que la Terre, vient enrichir notre compréhension de la diversité des systèmes planétaires proches de notre Système solaire.
C’est une nouvelle avancée incroyable dans la quête de mondes lointains qui vient d’être annoncée par le CNRS. Une équipe internationale de chercheurs, menée par des scientifiques de l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse, a détecté une planète en orbite autour de l’étoile Gl410, à seulement 40 années-lumière de la Terre. Cette étoile, une naine rouge jeune et active, héberge au moins une planète confirmée, dotée d’une période orbitale de six jours et d’une masse environ dix fois supérieure à celle de la Terre. Une configuration qui laisse penser à une « super-Terre », proche d’un mini-Neptune chauffé à blanc.
Selon le CNRS, la planète découverte se trouve dans un environnement bien différent du nôtre. En orbite très proche de son étoile, elle reçoit vingt fois plus de chaleur que la Terre n’en reçoit du Soleil. Sa température d’équilibre est estimée à environ 300°C. « La planète pourrait ressembler à Neptune, en beaucoup plus chaud », indiquent les chercheurs dans le communiqué. À cela s’ajoute un autre facteur : Gl410 est une étoile jeune et particulièrement magnétique. Son champ magnétique est cent fois plus intense que celui du Soleil, ce qui expose potentiellement ses planètes à d’intenses éruptions, capables d’éroder leurs atmosphères.
Les observations menées dans le cadre du programme SPIRou Legacy Survey, combinées à celles de l’instrument SOPHIE, ont permis d’établir avec confiance la présence d’au moins une planète. Deux autres signaux, à 3 et 18,7 jours de période orbitale, pourraient indiquer la présence d’autres astres. « La lumière de l’étoile Gl410 a parlé », soulignent les scientifiques. Cette découverte a notamment été possible grâce à « l’incomparable qualité du ciel au sommet du volcan Maunakea », lieu d’installation du télescope Canada-France-Hawaiʻi.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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