Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Pone (ex Funky Family) appelle Enedis à ne pas lui couper l’électricité.
Ce vendredi 9 décembre, le site Ecowatt, qui annonce la météo de l’électricité, annonce du vert pour les prochains jours. Concrètement, il indique qu’il n’y a pas de risque de coupure d’électricité à craindre pour l’instant.
De quoi rassurer le Toulousain Guilhem Gallart, alias Pone de la Funky Family. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux jeudi 8 décembre, ce dernier a lancé un appel à Enedis pour ne pas lui couper l’électricité. Touché par la maladie de Charcot, il vit sous assistance respiratoire, chez lui dans le Tarn.
Le producteur musical craint les « scénarios de la peur » fustigés par Emmanuel Macron. Or, il raconte que lorsqu’il a quitté l’hôpital pour vivre chez lui, « Enédis m’a certifié qu’ils ne me couperaient jamais l’électricité volontairement. Ce qui est plutôt rassurant quand sa vie ne tient qu’à un fil, électrique. »
Comme Guilhem Gallart, des milliers de France se trouvent dans ce cas. Si les respirateurs disposent d’une batterie en cas de coupure d’électricité, ce n’est pas le cas des aspirateurs. Or, ils sont vitaux pour ceux qui en dépendent.
« Nous couper le courant représente un risque sanitaire majeur », lance le producteur de musique. « Dans mon secteur, nous sommes une trentaine à être inscrits en tant que personne à priorité vitale auprès d’Enédis. »
D’après Guilhem Gallart, le gestionnaire du réseau électrique propose à ceux qui n’ont pas de groupe électrogène pour pallier une éventuelle coupure d’électricité, de les évacuer à l’hôpital. Mais le producteur fait remarque que la logistique pour cela est longue et couteuse : « Pour me transporter à l’hôpital, il faut une équipe complète du SAMU avec son camion, et quatre pompiers. Le transport en ambulance “normale” n’est pas possible car elles ne sont pas équipées de prises électriques et il n’y a pas de médecin ». D’autant plus que les établissements de santé n’ont pas suffisamment de lits pour recevoir tout le monde.
« Je demande aux autorités, ou à Enédis, de, soit nous installer des groupes électrogènes le temps des coupures, soit de ne pas nous couper l’électricité, notre vie en dépend », conclut Pone.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires