Deux-mille livres de la principale imprimerie en braille de France, basée à Toulouse, seront désormais vendus au prix de leur équivalant classique.
La loi instaurant le prix unique du livre est entrée en vigueur le 1er janvier 1982. Plus de quarante ans après, ce mercredi 4 janvier, journée mondiale du braille, les livres en braille sont désormais commercialisés au même prix que leur équivalant classique.
Cette prouesse n’est pas le fruit d’une loi. Elle est à l’initiative du Centre d’édition et de transcription en braille (CTEB). Cette association basée à Toulouse est la principale imprimerie en braille de France.
Le CTEB annonce ainsi que « deux-mille ouvrages littéraires en braille, jeunesse et adulte, représentant tout le catalogue éclectique du CTEB depuis trente ans pourront à cette date être acquis par les personnes déficientes visuelles francophones du monde entier au prix librairie ».
Auparavant, les ouvrages du catalogue du CTEB, qui a également une activité de librairie et de maison d’édition, étaient vendus entre 60 et 122 euros. Dorénavant, l’association propose ses livres à des prix compris entre 11 et 30 euros.
Le CTEB explique qu’il s’agit d’une « initiative capitale en faveur de l’égalité d’accès à la culture des personnes aveugles francophones qui va les inclure désormais dans le dispositif de la loi Lang datant du 10 août 1981 et qui instaurait un prix unique du livre en France. Acquérir des livres adaptés au même prix que ceux vendus en librairie est une prouesse inédite et réalisée après 30 ans d’espoir et de combats puisque ceux-ci coûtaient jusqu’ici 3 à 5 fois plus cher ! »
L’association fait cependant remarque que les nouveaux prix ne correspondent pas à celui de la production. Elle donne en exemple « Harry Potter et l’enfant maudit ». « C’est un livre de 350 pages dans le commerce qui coûte 10 euros. En braille, il devient cinq volumes de 673 pages au total qui coûte 750 euros à produire, mais ramené à un prix de vente de 111 euros pour les professionnels et encore réduit à 55 euros pour les particuliers grâce à notre modèle économique, à une subvention du ministère de la Culture et …. aux dons ! », selon le CTEB.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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