La FSU-SNUipp 31, syndicat majoritaire dans le premier degré en Haute-Garonne, appelle les enseignants à se mobiliser ce lundi 10 février à Toulouse contre la potentielle fermeture de près de 200 classes dans le département à la rentrée 2025.
Elle « exige un changement de cap immédiat ». La FSU-SNUipp 31 appelle « les collègues, les parents et les élus à se mobiliser massivement » devant le rectorat de Toulouse ce lundi 10 février à 17h. La raison de sa colère : la fermeture de près de 200 classes dans le département à la rentrée 2025. Une annonce qui a été faite au syndicat le lundi 3 février dernier lors du groupe de travail sur la carte scolaire.
« Alors que les tergiversations gouvernementales se poursuivent, la réalité frappe elle de plein fouet les écoles de la Haute-Garonne et la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale) envisage d’ores et déjà la fermeture de 199,5 classes à la rentrée prochaine pour seulement 53,5 ouvertures de classes. L’éducation prioritaire est particulièrement impactée : c’est une véritable dégradation des effectifs hors classes-dédoublées et une mise à la porte de l’Ecole des moins de 3 ans alors même qu’il s’agit d’une des priorité ministérielle », estime le syndicat d’enseignants du premier degré dans un communiqué.
En plus de dénoncer ces fermetures de classes, la FSU-SNUipp 31 se mobilise pour « une dotation supplémentaire en postes pour la Haute-Garonne ». Elle réclame la création de 900 postes dans le département, dont 312 pour « un RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) complet pour 800 élèves », 191 « pour ne plus avoir de classes à plus de 24 élèves hors éducation prioritaire », 10 postes « pour les enseignants référents de scolarité », 118 « pour assurer une semaine de formation par an pour tous les enseignants », 10 « pour la scolarisation des moins de trois ans dans toutes les écoles de l’éducation prioritaire », 132 « pour augmenter les décharges de direction selon nos mandats », un pour « la scolarisation des élèves en situation de grande précarité » et 126 « pour améliorer le remplacement ».
Sur ce dernier point, le syndicat indique que 95 postes de remplacement supplémentaires sont prévus par la DSDEN. Mais il se demande si ces créations « seront suffisantes pour faire face aux 300 classes non-remplacées chaque jour en ce mois de janvier ». Une inquiétude parmi tant d’autres à l’approche de la nouvelle année scolaire que la FSU-SNUipp 31 ne manquera pas de faire remonter.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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