30 mai 2021 : voilà une date qui demeure un véritable crève-coeur pour les Toulousains. Ce match de barrage retour marque surtout le début d’une petite rivalité sportive entre Nantes et Toulouse. Et samedi soir, les hommes de Philippe Montanier ont une revanche à prendre. Explications.
Dire que le Canaris et Violets se tirent la bourre depuis des années sur le plan sportif ne serait pas honnête. En effet, difficile pour les Haut-Garonnais de se comparer avec ceux qui ont remporté huit titres de Champion de France, mais aussi entre autres quatre Coupes de France et dont les supporters des années 1990 ont loué son fameux “jeu à la nantaise”.
Quelques événements, ça et là, ont créé une rivalité, pour ne pas dire certaines fois une animosité, entre les supporters de Toulouse et de Nantes. On se souviendra ainsi d’une banderole des Toulousains adressant une pique à leurs homologues après la mort d’Emiliano Sala (ancien buteur du FCN décédé lors d’un crash aérien).
Ils reprochaient à ceux-ci de ne pas avoir fait montre du même hommage au moment du décès tragique de Brice Taton. Ce membre fondateur des Forza Viola FC avait perdu la vie après une agression le 29 septembre 2009 lors d’un déplacement à Belgrade afin d’encourager son Tef’ en Coupe d’Europe.
Dernier incident en date n’arrangeant pas les relations entre les deux camps : un tag de très mauvais goût découvert par les Haut-Garonnais dans le parcage visiteurs lors du match aller de L1 le 28 août dernier. Une référence scabreuse que les dirigeants du TFC n’ont pas manqué de pointer du doigt et pour laquelle le FC Nantes n’as pas manqué de montrer son soutien à la famille de Brice Taton.
On pourrait enfin aborder la question de cette finale du côté de la billetterie. Lors des différentes phases de mise en vente des places par les clubs puis par la Fédération Française de Football, une petite bataille a eu lieu entre les deux camps. Certains Nantais n’hésitant pas à se vanter d’avoir pris des places sur le site du Tef’, histoire d’être certains que les Verts et jaune soient plus nombreux dans le Stade de France.
D’autres se félicitaient de voir que l’engouement et la ferveur étaient beaucoup plus importants dans leur rang. En soi, ce sont des chambrages de bonne guerre. Mais ils ont aussi lancé la rencontre chez les supporters.
Voilà donc pour la rivalité Toulouse-Nantes dans les tribunes. Sur le terrain, celle-ci est née lors de la saison 2020-21, alors que les hommes de Patrice Garande terminent à la troisième place de L2 quelques mois après leur relégation sous fond de saison avortée pour cause de pandémie de Covid-19. Sur le podium dès la 16e journée, Ruben Gabrielsen et ses coéquipiers coincent un peu en fin de saison et échouent à deux points de Clermont (2e et promu).
Ils sont alors contraints de passer par les barrages de promotion pour accéder à l’étage supérieur. Contre Grenoble (3-0), c’est une formalité le 21 mai au Stadium. Six jours plus tard, c’est sur la même pelouse que le TFC défie Nantes, dix-huitième après une saison galère et trois entraîneurs démis de leurs fonctions.
Un ton en dessous de leurs adversaires sur la manche aller, les Violets limitent la casse en ne s’inclinant que sur le score de 1-2 dans un stade à huis-clos. Avec deux buts encaissés à domicile, les Toulousains ne se mettent pas dans les meilleures dispositions pour la montée mais se laissent quelques raisons d’y croire pour le déplacement à Nantes.
Trois jours plus tard, nous assistons à une rencontre diamétralement différente avec des Haut-Garonnais qui prennent le jeu à leur compte (62% de possession) et se prennent à rêver après le but inscrit par Vakoun Bayo peu après l’heure de jeu (62e). Pire, ils pensent même pouvoir bénéficier d’un pénalty dans les dix dernières minutes sur une main Charles Traoré (81e).
Après un arbitrage vidéo, celle-ci est jugée involontaire et les hommes du président Damien Comolli viennent de voir passer l’une de leurs dernières chances d’inscrire ce fameux 2e but synonyme de montée. Après la rencontre, celui qui a pris la suite d’Olivier Sadran à la tête du club de la Ville rose ne contient pas sa colère face à l’arbitre de la rencontre, Benoît Bastien.
Depuis, le TFC a heureusement fait son retour en L1 et réalise une saison de bonne facture. Mais qu’on se le dise, au-delà du trophée à aller chercher samedi soir, c’est aussi une revanche à prendre sur cet épisode douloureux dont il est question.
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