À l’appel des syndicats FO et CGT, les salariés de Just eat à Toulouse étaient en grève samedi 22 octobre. Ils s’opposent à un plan de licenciements.
Les livraisons étaient plus longues qu’habituellement. Des salariés de la plateforme de livraison de repas Just eat se sont mis en grève samedi 22 octobre à Toulouse et dans une vingtaine de villes. Ils répondaient à l’appel lancé, pour la première fois, par FO et la CGT, les deux syndicats majoritaires parmi les employés de l’entreprise néerlandaise.
Les salariés s’opposent à un plan de licenciements annoncé durant l’été 2022. Ils veulent aussi dénoncer la dégradation des conditions de travail. Just eat est présent à Toulouse depuis 2021. Contrairement à ses concurrents Uber eats et Deliveroo qui font appel à des coursiers autoentrepreneurs, la plateforme néerlandaise a fait le choix d’avoir dans ses rangs des livreurs salariés dans 27 villes.
« À peine deux ans après avoir annoncé en grande pompe embaucher des livreurs à vélo en tant que salariés et non plus comme autoentrepreneurs, Just Eat continue sa dégringolade sociale. Mi-juillet, la société de livraison de repas a annoncé un plan social visant la suppression de 350 postes de livreurs et une quarantaine de cadres et d’agents de maîtrise », indique Force ouvrière sur son site.
La plateforme mettra fin à l’activité de ses salariés dans 26 des 27 villes dans lesquelles elle est implantée. À Toulouse, Just eat emploierait une quinzaine de personnes. L’entreprise a l’intention de conserver des salariés uniquement en région parisienne. Elle compte s’appuyer sur des autoentrepreneurs dans le reste du pays. Des négociations sont prévues à partir du 24 octobre.
Un plan de sauvegarde de l’emploi est en préparation. Mais différentes mesures de ce plan correspondraient « à celles d’une entreprise en situation de redressement voire de liquidation judiciaire », selon la Drieets (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), dans un courrier adressé à la direction, que l’AFP a pu consulter.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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