L’enseigne Terroir Club, ouverte au mois de mai dans la rue Saint-Joseph à Toulouse, propose des formules “street-food” locales, de saison, saines et gourmandes pour les habitants et travailleurs qui déjeunent sur le pouce.
Terroir Club est installé à proximité du Jardin des Plantes de Toulouse depuis le mois de mai dernier. Après un mois de vacances, l’enseigne rouvre ses portes ce lundi 29 août, à quelques jours de la rentrée, pour offrir aux Toulousains des repas sains, à déguster sur le pouce pendant la pause déjeuner.
Aux commandes de cet établissement : Sophie Briqueler et Thomas Robert, deux amis qui se sont rencontrés sur les bancs de la Toulouse Business School dans les années 2000 et qui subliment désormais ensemble les produits du terroir occitan.
Terroir Club est, pour l’instant, ouvert uniquement le midi. Le chef, Kévin Letoux, propose à la clientèle de déguster des Occibòls, inspirés des poke bowls, et des Occipans, sortes de sandwichs toastés. Cette carte change tous les trois mois afin de toujours proposer des produits de saison. Mais l’offre reste identique : deux formules viandes, une poisson et une végétarienne.
Jusqu’à la fin du mois de septembre par exemple, il est possible d’opter pour un Occipan au magret de canard, frittata de légumes, tartare de tomates aux herbes et pickles de betteraves ou un autre aux œufs pochés, tomates marinées, poivrons grillés et choux rouges. Du côté des Occibòls, le chef cuisine des salades colorées de gravlax de truite à la betterave, pois chiches, courgette, pêche, concombre et quinoa, ou de jambon de Lacaune, melon, aubergines, fromage frais et pâtes artisanales. À cela s’ajoute une option “sur-mesure” qui permet aux clients de composer eux-mêmes leurs salades ou leurs sandwichs.
Avant de rejoindre Toulouse et lancer ensemble Terroir Club, les fondateurs de l’enseigne ont suivi des carrières parallèles. Sophie Briqueler occupait des fonctions commerciales dans le digital, en France et à l’international. Thomas Robert travaillait dans le marketing agroalimentaire à Paris.
Autrement dit, ils savent ce que signifie être des « “cadres citadins pressés”, notamment lors de la pause déjeuner », souligne Sophie Briqueler. C’est pourquoi les deux amis ont décidé de se positionner sur le marché de la “street-food”, « qui correspond aux tendances de consommation, à l’heure où les travailleurs prennent de moins en moins de temps pour manger », poursuit Thomas Robert.
Toutefois, “street-food” ne rime pas avec malbouffe à Terroir Club. « Nous sommes de bons vivants qui aiment bien manger. Mais l’alimentation est au centre de pas mal de débats économiques et sociétaux en ce moment, donc nous avons creusé le sujet, ciblé les besoins et tenté de lancer un concept nouveau, qui propose une cuisine saine et surtout gourmande, à déguster rapidement », sourit le cofondateur de l’enseigne.
« L’Occitanie est un territoire particulièrement riche dans le domaine alimentaire. Pour preuve, c’est la deuxième région agricole de France », insiste Thomas Robert. Cette situation, « contraire à l’Île-de-France », a permis aux cofondateurs de proposer une cuisine « à 95 % » faite de produits locaux. Les 5 % restants, principalement des condiments, viennent de France ou de pays limitrophes comme l’Espagne.
Pour monter leur projet, Sophie Briqueler et Thomas Robert ont travaillé avec l’agence La food locale, chargée d’accompagner les enseignes du secteur alimentaire qui souhaitent se développer au niveau local. « Aujourd’hui nous travaillons également en étroite collaboration avec l’association Produit sur son 31, qui nous met en relation avec des fournisseurs de la région », affirme ce dernier. Ainsi, la truite vient des Pyrénées, le canard du Sud-Ouest, le jambon de Lacaune, le melon du Quercy, le bleu des Causses, les haricots de Tarbes, etc. Enfin, les desserts, comme le muffin au caramel beurre salé, la salade de fruits, la panna cotta à la pêche et la compote actuellement proposés, sont faits maison. Puis les boissons, aussi, sont régionales : l’eau gazeuse vient du Gard, les bières de Toulouse, les jus de l’Aude, l’eau et les sodas d’Ariège.
Toujours dans une démarche écologique, Terroir Club utilise des emballages recyclables. Un système de consignes en verre devrait également bientôt être développé en collaboration avec l’entreprise En boîte le plat, présente à Toulouse.
« Notre mission est de démocratiser le locavorisme. Montrer que nous pouvons manger local tous les jours, même au bureau, sans devoir aller dans de grands restaurants gastronomiques », ajoute Thomas Robert. Et pour que cette offre soit facile d’accès, le Terroir Club propose de commander ses formules via les grandes plateformes de livraison, comme Uber Eats ou Deliveroo, ou directement sur le site de l’établissement.
Il est également possible de passer commande et de payer directement auprès de l’enseigne située dans la rue Saint-Joseph, qui dispose d’une terrasse d’une dizaine de couverts installée à quelques mètres de la cuisine, ouverte sur la rue. « En trois mois d’ouverture (de mai à juillet, ndlr), nous avons vu beaucoup de nouveaux clients, mais nous commençons aussi à avoir quelques habitués qui reviennent plusieurs fois par semaine. Les retours sont très bons, c’est super », se réjouit le cofondateur.
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