Une centaine d’habitants de Toulouse ont participé à une réunion publique organisée ce mardi 24 janvier pour annoncer la création d’un collectif anti-ZFE. L’objectif était également de fédérer le maximum de citoyens autour d’un projet commun : suspendre la mise en place de la Zone à faibles émissions, jugée “liberticide” et “discriminante”.
Sur l’invitation, le message était clair : « Non à une ZFE toulousaine liberticide, inégalitaire et discriminante. Oui à une future ZFE environnementale et socialement respectable ». Ce mardi 24 janvier, selon le média Ici, une centaine d’habitants se sont rendus à la réunion publique organisée par Bernard Marquié, ancien vice-président de Tisséo, dans le but d’impulser la création du “Collectif 31 Supension ZFE”, un groupe de citoyens qui s’opposent au déploiement de la Zone à faibles émissions (ZFE) à Toulouse, et demande même sa suspension.
Ce soir, participation au collectif contre la zfe à #toulouse .
De nombreuses Citoyennes et Citoyens pour discuter autour des transports et des conséquences de cette assignation à résidence des plus précaires. pic.twitter.com/jgi9zYNa7F— Jérôme Monamy (@JeromeMonamy) January 24, 2023
Pour rappel, les règles de la ZFE se sont encore durcies le 1er janvier dernier. Les véhicules des catégories 4 et 5, disposant donc de vignettes Crit’Air rouges et grises, ne sont plus autorisés à circuler dans le périmètre de la zone, qui englobe la superficie de Toulouse située à l’intérieur de la rocade, ainsi qu’une petite partie de Colomiers et de Tournefeuille à l’Ouest.
L’objectif de la réunion publique, organisée mardi dans le quartier de la Cépière, était donc de fédérer tous les opposants à la ZFE, et de les inviter à rejoindre les rangs du collectif. Selon Ici, les échanges ont duré près de trois heures. Les habitants ont principalement partagé leurs observations et leurs points de vue. Ils se rejoignent pour affirmer que la mise en place d’une telle mesure est « discriminante » pour les usagers les plus précaires, qui ne bénéficient pas de suffisamment d’aides pour acheter une nouvelle voiture – moins polluante – et qui ne peuvent pas toujours emprunter les transports en commun.
Les participants à la réunion étaient également invités à proposer des alternatives au déploiement de la ZFE. Un habitant a par exemple suggéré que les pouvoirs publics concentrent leurs efforts sur la recherche et le développement d’équipements qui permettraient de rendre les voitures en circulation moins polluantes et surtout, de limiter l’impact environnemental de leur fabrication, selon les informations rapportées par le média local. La prochaine étape ? La publication d’une pétition par le “Collectif 31 Suspension ZFE”, pour réunir le maximum de signatures contre le projet de la Métropole, alors que dans un an, les véhicules Crit’Air 3 disparaîtront également des rues toulousaines.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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