Lors du conseil syndical qui s’est réuni ce mercredi 14 décembre, Tisséo a confirmé l’augmentation du coût de la construction de la troisième ligne de métro à Toulouse. Le montant est passé, en quelques années, de 2,7 à 3,4 milliards d’euros, notamment à cause de l’inflation qui touche les matières premières.
L’addition flambe. Réuni dans la matinée de ce mercredi 14 décembre en conseil syndical, Tisséo a officiellement dévoilé les estimations – réactualisées – du coût total des travaux de la troisième ligne de métro. Ces dernières, estimées à 2,7 milliards d’euros en 2017 lorsque le projet a été approuvé, s’élèvent aujourd’hui à plus de 3,4 milliards d’euros, selon les propos du vice-président de la Métropole en charge des finances, Sacha Briand, rapportés par 20 minutes. Une hausse conséquente, notamment liée à l’augmentation du prix des matériaux utilisés dans la construction de la ligne C.
Au début du mois de décembre, le groupe d’opposition municipale Alternative pour une métropole citoyenne (AMC) soulevait déjà « de graves interrogations quant au financement de la troisième ligne de métro, suite à une étude approfondie du document de soutenabilité budgétaire de Tisséo ». Les élus craignent particulièrement que le chantier accapare tout le budget des transports en commun de la ville.
À ces inquiétudes s’ajoutaient celles du conseil départemental de la Haute-Garonne, qui s’inquiète « du manque de visibilité sur le financement de la troisième ligne de métro ». En tant que partenaire financier du projet, le Département « alerte sur sa soutenabilité financière toujours incertaine ». Les élus de la collectivité demandaient ainsi une nouvelle fois au président de Tisséo Jean-Michel Lattes, de dévoiler de manière officielle le plan de financement actualisé.
Pour rappel, le chantier de construction de la troisième ligne de métro débute jeudi 15 décembre, à Toulouse. Cette nouvelle ligne, dont la mise en service est prévue pour 2028, reliera le Nord-Ouest et le Sud-Est de la Ville rose, de Colomiers à Labège, en passant par une vingtaine de stations, situées notamment à proximité des locaux de l’avionneur européen Airbus, de la gare Matabiau et du stade Ernest Wallon. C’est d’ailleurs du côté des Sept Deniers que le premier coup de pelleteuse sera donné, avec le creusement d’un puits d’aération près de l’échangeur des Minimes.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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