En 2023, le secteur de la promotion immobilière à Toulouse a fait face à une crise sans précédent, marquée par une baisse significative de la demande. Les taux d’intérêt en hausse ont fortement impacté les budgets des ménages, entraînant un déclin rapide du marché dès le second semestre de l’année précédente.
En 2023, le secteur de la promotion immobilière à Toulouse a connu une crise majeure, profondément affecté par une demande restreinte. Ce jeudi 1er février, l’ObserveR présentait le bilan de l’année 2023 sur l’aire urbaine de la Ville rose. Sa présidente, Laetitia Vidal a alors décrit la situation. La hausse des taux d’intérêt a commencé à compromettre les budgets des ménages dès la fin de 2022, s’intensifiant rapidement en 2023. Les primo-accédants et les investisseurs ont ensuite massivement quitté le marché. Les mises en vente ont fini par diminuer de moitié, passant à seulement 2 936 logements (-48% par rapport à 2022, -43% par rapport à 2021). Les retraits ont explosé, augmentant de près de 400% par rapport à 2022. Les ventes ont chuté de manière significative, avec seulement 2 515 ventes nettes au détail en 2023 (-47% par rapport à 2022, -58% par rapport à 2021).
Les investisseurs sont devenus minoritaires en 2023, représentant 45% des acquisitions, contre 52% en 2022 et 59% en 2021. L’offre commerciale a également diminué, passant à 3 584 logements à la fin de l’année, contre 4 555 à la fin de l’année 2022. Quant aux prix, ils ont continué d’augmenter (+4% par rapport à 2022), principalement en raison de programmes planifiés avant la crise. La crise touche ainsi la ville de Toulouse, qui a enregistré une chute importante des mises en vente et des ventes, bien que dans une moindre mesure que l’aire urbaine. Les prix ont augmenté de 3% par rapport à 2022.
Au niveau du Sicoval, l’alimentation du marché a chuté de manière significative, avec seulement 250 mises en vente en 2023 (-56% par rapport à 2022). Les ventes ont diminué de 34% par rapport à 2022. Les métropoles voisines, telles que Montpellier et Bordeaux, ont également été touchées, enregistrant des baisses importantes dans les mises en vente et les ventes, accompagnées d’augmentations de prix modérées. Laetitia Vidal conclut : « Le début de l’année 2024 semble s’orienter vers les mêmes voies de grande difficulté pour les marchés de ces trois métropoles, aucun curseur n’ayant à ce jour véritablement changé pour sortir de cette crise historique du logement. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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